Les PME ont de la difficulté à répondre aux appels d'offres publics


Édition du 17 Octobre 2015

Les PME ont de la difficulté à répondre aux appels d'offres publics


Édition du 17 Octobre 2015

Par François Normand

[Photo : iStock]

Taille excessive des contrats, manque de ressources humaines, besoin de rétroaction... Plusieurs PME québécoises éprouvent des difficultés à répondre avec succès aux appels d'offres publics de l'État québécois. Pourtant, des stratégies existent pour les y aider.

C'est ce qui ressort de la conférence «Appels d'offres publics» organisée par le Groupe Les Affaires, en septembre à Montréal.

L'enjeu est de taille. Les PME représentent 99 % des entreprises du Québec, en plus d'employer 50 % des travailleurs et de contribuer à 50 % du PIB québécois, selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

Environ 30 % des PME disent faire affaire avec le gouvernement pour la fourniture de biens et de services. Toutefois, brasser des affaires avec l'État québécois est loin d'être une partie de plaisir, disent les spécialistes. «La taille des contrats est souvent trop grosse», dit Richard Blanchet, pdg de Sous-traitance industrielle Québec (STIQ).

Se conformer aux exigences d'un appel d'offres public représente un autre défi pour les PME. Le manque de ressources humaines pour gérer ces dossiers est en cause, dit Simon Gaudreault, économiste principal à la FCEI. «Les PME n'ont pas un service de gestion des appels d'offres. C'est souvent le président qui s'en charge.»

Le manque de rétroaction est un autre enjeu, car les PME ne savent pas assez souvent pourquoi leur soumission n'a pas été retenue, fait remarquer Simon Gaudreault. «Pour une PME, c'est important d'avoir cette information afin d'être plus concurrentielle la prochaine fois.»

Pourtant, même si elles ont moins de ressources, les PME peuvent tirer leur épingle du jeu dans le marché des appels d'offres publics, selon la STIQ et la FCEI.

Par exemple, elles ont la possibilité de se regrouper pour présenter une soumission commune, dans la mesure où elles ne sont pas concurrentes. Il leur est aussi possible de devenir des sous-traitants de sous-traitants plus importants qui vendent des biens et des services à l'État québécois.

De son côté, le gouvernement peut faire un bout de chemin pour faciliter la vie des PME, disent Simon Gaudreault et Richard Blanchet.Les ministères pourraient réduire la taille de leurs appels d'offres. ils pourraient aussi faciliter le processus d'homologation de certains produits ou de technologies de substitution.

Enfin, à l'instar des États-Unis, le gouvernement du Québec pourrait réserver une partie des contrats publics aux PME. Chez nos voisins du Sud, la loi stipule que le gouvernement fédéral doit réserver au moins 23 % de la valeur de ses achats de biens et de services aux PME.


Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les PME La redondance SANS FIL Affaires représentent 99 % des entreprises du Québec, mais emploient 50 % des travailleurs.

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