Le surprenant futur de l'industrie des communications


Édition du 07 Février 2015

Le surprenant futur de l'industrie des communications


Édition du 07 Février 2015

Par Olivier Schmouker

Au Québec, les nuages noirs s'amoncèlent depuis plusieurs années au-dessus de l'ensemble des acteurs de l'industrie des communications, à tel point que chacun s'attend, d'un jour à l'autre, à vivre un véritable Déluge, dont bien peu sortiront vivants.

C'est que le lectorat des médias imprimés est en chute libre : la moyenne du nombre de lecteurs par exemplaire des 32 publications québécoises étudiées par le Print Measurement Bureau (PMB) est passée de 4,6 à 4 rien que l'an dernier. Les agences de publicité ne cessent de perdre des clients majeurs : Air Canada a abandonné Marketel, après une relation de 27 années ; Bell a retiré la plupart de ses billes du panier de Cossette ; etc. De plus, la cote de confiance envers les cabinets de conseils d'affaires prend un méchant coup à chaque scandale qui éclate : Ernst & Young, par exemple, a récemment déboursé 117 millions de dollars pour mettre un terme à une action collective à son égard dans le cadre de la faillite mâtinée d'allégations de fraude de Sino-Forest, une société forestière chinoise cotée à la Bourse de Toronto dans laquelle avaient investi une dizaine d'institutions financières canadiennes.

Du coup, chacun est à la recherche de la moindre éclaircie, à savoir de nouvelles occasions d'affaires. Résultat ? Chacun a le réflexe d'explorer des marchés potentiels nouveaux pour eux, qui, en fait, correspondent à ceux des autres acteurs de l'industrie des communications.

Quelques exemples sont lumineux... Des publications comme Infopresse et Les Affaires organisent des événements (conférences, ateliers de formation, etc.) destinés aux gens d'affaires et marchent ainsi sur les platebandes des cabinets-conseils. Du côté des agences, Sid Lee organise l'événement international C2 (conseil) et vient de lancer un magazine en ligne, Transform (contenu), qui s'adresse surtout aux entrepreneurs ; ou encore, CloudRaker publie le magazine imprimé Rake&Co (contenu), qui marie «culture, commerce et créativité». Quant aux cabinets-conseils, Deloitte effectue la tournée annuelle TMT Predictions (contenu), avec sa star Duncan Stewart ; et F & Co produit un magazine et une émission de radio en ligne, Cllbr (contenu), et présente l'événement montréalais Creative Mornings (contenu), lesquels visent les gens d'affaires.

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.