Instacart arrive (finalement) au Québec

Publié le 15/06/2021 à 07:00

Instacart arrive (finalement) au Québec

Publié le 15/06/2021 à 07:00

Par Emmanuel Martinez
Une épicerie

(Photo: Atoms pour Unsplash)

Le Québec n’est désormais plus la seule province dans laquelle le service de livraison d’épicerie Instacart n’est pas disponible.

L’entreprise américaine commencera à offrir des livraisons ce mardi dans la région montréalaise pour 25 magasins de Costco, des Aliments M&M et de Walmart.

Déjà présente ailleurs au Canada depuis 2017, elle a dû retarder son arrivée en sol québécois parce qu’elle devait traduire son application en français.

«La traduction de la plateforme était complexe et on voulait qu’elle soit à la hauteur aussi bien pour les clients, que les marchands et les acheteurs», explique à Les Affaires Laurence Trottier, gestionnaire en partenariats stratégiques chez Instacart.

«C’est notre première expérience dans une autre langue, dit-elle. On est fier de pouvoir lancer cela au Québec.»

Instacart prévoit s’étendre dans les prochains mois à Québec, Sherbrooke et Gatineau. Elle ajoutera aussi des détaillants à son offre, dont Pharmaprix, avec qui elle fait déjà affaire dans d’autres provinces.

 

En une heure

Fonctionnant sur les principes de l’économie de partage, ce géant américain offre des livraisons en moins d’une heure, à certaines conditions.

Le client passe d’abord sa commande sur l’application. Ensuite, un acheteur-livreur, qui collabore avec Instacart, peut la voir et l’accepter pour un tarif fixé par l’entreprise qui varie en fonction du nombre d'articles, de la distance, etc. S’il dit oui, ce travailleur autonome va faire les achats en magasin et les livrer au client qui paye un prix de base ainsi que des frais de service qui fluctuent selon la commande.

«Le client peut faire une commande qui sera livrée le plus rapidement possible. Mais il peut le faire la veille ou même quelques jours à l’avance, explique Laurence Trottier. Pour une commande de plus de 35 $, le tarif de livraison est de 3,99 $, excluant les frais. Il existe aussi un programme de livraison gratuite illimité avec des frais de service réduits pour 99 $ annuellement.»

Le professeur du département de marketing à HEC Montréal, Jean-Luc Geha, ne croit pas que l’arrivée de ce gros joueur bousculera les services de livraison.

«C’est un marché qui est en expansion. Je crois qu’il y a de la place pour de nouveaux acteurs, souligne celui qui est aussi directeur de l’Institut de vente HEC Montréal. Les grandes chaines vont garder leurs volumes de livraison.»

 

Service personnalisé

Instacart mise sur un service personnalisé pour séduire les Québécois. Sa plateforme permet ainsi au client de communiquer directement avec l’acheteur. Par exemple, pour savoir quoi prendre en cas de rupture de stock d’un produit désiré. Il y a aussi un algorithme qui suggère un remplacement si le produit choisi est en rupture de stock.

«Le client peut aussi fournir des détails. S’il veut des bananes pour faire un gâteau et qu’il les veut bien mûres, il peut le spécifier, déclare Laurence Trottier. On peut également faire des paniers collectifs pour plusieurs personnes ou commander de différents détaillants dans la même commande.»

Instacart a récemment testé son application en français avant le lancement officiel. Des collaborateurs pour la livraison ont ainsi été formés. L’entreprise ne croit pas que la pénurie de main-d’œuvre constituera un frein à son développement.

Jean-Luc Geha note que la flexibilité de ce type d’emploi de livreur peut plaire à certains. «Les gens de la jeune génération aiment bien leur indépendance, pouvoir choisir leur horaire et travailler quand ils veulent», mentionne-t-il.

Quant aux marchands, Instacart ne révèle pas ce qu’ils doivent payer pour ce partenariat qui leur génère des ventes.

 

En bref : Instacart au Canada

 

  • Livre des produits d’au moins 1800 magasins appartenant à plus de 35 détaillants différents
  • Augmentation de 148 % du nombre de livreurs l’année dernière
  • Croissance de 35 % du nombre de détaillants l’an dernier

 

 

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