Entrevue n°224: Christian Courtin-Clarins, président du conseil de surveillance, Clarins


Édition du 01 Novembre 2014

Entrevue n°224: Christian Courtin-Clarins, président du conseil de surveillance, Clarins


Édition du 01 Novembre 2014

Par Diane Bérard

«Il y a plein de gens intelligents, mais peu de gens qui font les choses»- Christian Courtin-Clarins, président du conseil de surveillance, Clarins

La société française Clarins est une anomalie dans le secteur de la cosmétique. Pionnière des produits à base de plantes, elle n'a pas d'égérie et ne carbure pas à la nouveauté. La famille Courtin-Clarins a calqué le rythme de l'entreprise sur celui de la nature. J'ai rencontré Christian Courtin-Clarins, président du conseil de surveillance, lors de son passage à Montréal.

Diane Bérard - Pour ses 60 ans, Clarins passe sur le mode offensif. Pourquoi ?

Christian Courtin-Clarins - Clarins est une petite maison par rapport à des concurrents comme L'Oréal et Estée Lauder. Mais nous possédons de nombreux atouts que les clientes ont oubliés au fil des décennies. Il est temps de les réaffirmer et de les mettre en évidence. Nous vivons ce qui se produit chez de nombreuses sociétés pionnières, on en arrive à trouver nos différences normales et on n'en parle plus.

D.B. - Petite dans une industrie de géants, Clarins veut réaffirmer ses différences. Quelles sont-elles ?

C.C.-C. - Clarins est la seule marque dont toutes les crèmes possèdent un filtre antipollution. Et puis, Clarins est née dans un institut de beauté. Nous sommes d'abord une marque de soins. Nous allons investir dans notre réseau de skin spas. Et, surtout, Clarins a longtemps été la seule à employer des plantes pour la fabrication de ses produits, plutôt que des molécules chimiques. C'était notre avantage concurrentiel. Or, on commence à nous copier de tous les côtés. Mais nous avons une longueur d'avance, il faut le rappeler.

D.B. - Il y a trois ans, vous avez lancé un chantier de modernisation. Pourquoi ?

C.C.-C. - Pour injecter de la modernité dans la marque. Clarins était une marque rassurante et authentique, mais plus tellement moderne. C'était la marque de maman. Mon père, qui a fondé l'entreprise, avait comme philosophie «tout dans la crème, rien dans le packaging». Aujourd'hui, on se rend compte que le plaisir de la vue compte. On a donc modifié nos packagings pour les rendre plus séducteurs.

D.B. - Vous avez des objectifs ambitieux...

C.C.-C. - Nous sommes numéro un en Europe, avec 16 % du marché. Il faut le rester. Et nous nous donnons cinq à dix ans pour l'être aussi dans les Amériques et en Asie, où nous naviguons entre la quatrième et la sixième position.

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