Vente en ligne: les «marketplaces», des occasions d'affaires?

Publié le 08/10/2019 à 10:40

Vente en ligne: les «marketplaces», des occasions d'affaires?

Publié le 08/10/2019 à 10:40

Par Pascal Forget
Philippe Kyprianou

Philippe Kyprianou, directeur de la croissance et monétisation chez l'agence de communication marketing MXO (Photo: Alexandre Charron)

Une étude récente du CEFRIO indiquait que 44% des cyberacheteurs au Québec faisaient un achat par mois sur le géant de la vente en ligne Amazon, et que Simons était le seul site québécois dans les 10 premières places, dans la catégorie des articles de mode. Il est possible de profiter de la situation, même pour un petit détaillant.

Pour Philippe Kyprianou, directeur de la croissance et monétisation chez l'agence de communication marketing MXO, les «marketplaces», ou les places de marchés électroniques, constituent une occasion d’affaires importante pour faire croître les revenus en ligne des boutiques en ligne québécoise. «C’est comme ouvrir une boutique dans un centre commercial, pour profiter de l’achalandage», explique-t-il.

Comme le dit l’adage: If you can’t beat them, join them.

Une place de marché électronique, c’est la possibilité d’offrir ses produits sur les tablettes virtuelles des grandes boutiques en ligne. On peut le faire avec Amazon, mais aussi avec Shopify, Best Buy, Jet, Etsy et bien d’autres. Avec Fabrique 1840, Simons ouvre par exemple les portes de sa plateforme à des artistes et des designers canadiens qui en font la demande. Certaines sont plus spécialisées, pour des segments de catégorie très précises, comme les vêtements gothiques.

Même pour quelqu’un qui a déjà une boutique sur son site, d’étendre rapidement son marché. «C’est une façon d’être là où le client est, de rendre ses produits plus accessibles. Les consommateurs qui ont l’habitude de faire leurs achats sur une plateforme en ligne pourront les découvrir.»

Même les entreprises avec une marque forte peuvent gagner à être présentes sur un «marketplace»: la qualité de l’expérience d’achat pourra emmener les nouveaux clients à visiter son site, surtout si l’emballage en indique l’adresse.

M. Kyprianou suggère de se lancer dans un «marketplace» progressivement, après avoir pris le temps de choisir quels produits seront offerts. «Offrir tous ses produits sur Amazon serait une erreur, prévient M. Kyprianou. On peut davantage personnaliser l’expérience sur son site.» C’est aussi une façon d’éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, si jamais on ne pouvait plus vendre dans le «marketplace» ou si jamais Amazon lançait un produit similaire au sien.

Il faudra aussi s’adapter à cette nouveau mode de distribution. «C’est du travail de plus. Il faudra répondre aux commandes d’un nouvel endroit et gérer la nouvelle clientèle.»

Pour simplifier les choses, la plupart des plateformes de gestion offrent les connecteurs nécessaires pour les lier aux systèmes de vente et de logistique les plus populaires.

Si une veille compétitive s’impose pour se comparer avec les concurrents, il n’est pas nécessaire d’offrir le prix le plus bas: on peut se démarquer avec l’évaluation des clients.

« Marque pour marque, on peut être un peu plus cher, mais il faudra avoir une meilleure notation (rating). 90% des acheteurs vont le regarder avant d’acheter. Par exemple. les gens qui ne veulent pas prendre la chance de retourner le produit doivent prendre en compte que le service après l’achat est très important», mentionne M. Kyprianou.

Le coût pour vendre dans un «marketplace» varie beaucoup. Chacun a une grille de prix différente, qui pourra inclure des coûts mensuels, un pourcentage du prix de vente ou un montant par article. Une tarification qui pourra être différente en fonction de la catégorie de produit. De plus, on nous incitera parfois à payer pour de la publicité pour avoir un positionnement plus favorable sur le site.

Vendre sur Amazon donnera accès à des services supplémentaires, comme l’intégration à Amazon Prime et Sold by Amazon (SBA), où Amazon prend en complètement en charge l’entreposage et la livraison des achats. «Pour une entreprise qui n’a pas la logistique pour envoyer un colis à la fois, c’est peut-être plus simple d’envoyer une palette chez Amazon qui va s'occuper de tout», explique M. Kyprianou. Pour éviter les pénalités, il faudra toutefois être prêt à répondre à la demande et s’assurer de sa capacité de restocker rapidement. Il est aussi important de surveiller l’inventaire: il y a des frais pour les produits entreposés qui ne se vendent pas assez rapidement.

MXO se spécialise en marketing et technologie. L’entreprise, basée à St-Jean -sur-Richelieu, compte 41 employés, avec un chiffre d’affaires de 5M$.

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