Une PME, une employée et déjà des exportations

Publié le 24/05/2018 à 14:37

Une PME, une employée et déjà des exportations

Publié le 24/05/2018 à 14:37

Par François Normand

Les attaches Boa ont plusieurs fonctions (source photo: Industrie P. Gagnon)

Pas besoin d’être une grande entreprise pour exporter : Industrie P. Gagnon en est un parfait exemple. Cette PME de la Lanaudière, dont les revenus sont inférieurs à un million de dollars, vend déjà dans les Caraïbes ses attaches BOA qui peuvent servir à attacher des fils et des équipements de spectacle.

Ces attaches sont vendus à des particuliers et à des entreprises, principalement dans le milieu de l’événementiel. Ils ont pour concurrents le ruban gommé, les attaches en velcro et les attaches en plastiques jetables (à usage unique).

Industrie P. Gagnon a été fondé en 2013 par Véronique Nadeau et son conjoint Patrice Gagnon. Par contre, Mme Nadeau est la directrice et la seule employée d’Industrie P. Gagnon.

L’ancienne directrice des ressources humaines se consacre uniquement à la mise en marché des attaches BOA et à la gestion de la PME.

Les autres activités sont confiées à des sous-traitants, au premier chef la production aux Outillages Ricci, une entreprise montréalaise.

«Si la tendance se maintient, je vais devoir embaucher une ou des personnes sur une base permanente à plein temps d’ici peu», dit Véronique Nadeau, en précisant qu'elle a eu recours récemment à du personnel à temps partiel pour l'emballage et l'expédition.

Dans les Caraïbes, ses produits sont distribués dans plusieurs pays grâce à CYG international, dont les représentants ont commencé à vendre les attaches à petite échelle.

Pourquoi passer par une maison de commerce?

Cette maison de commerce (une firme spécialisée dans l’import-export, qui sert d’intermédiaire entre des producteurs et des consommateurs) dessert plus de 22 pays dans le monde, avec une présence forte dans les Caraïbes et en Amérique centrale.

Pourquoi Industrie P. Gagnon commence-t-elle à exporter dans cette région? Tout simplement parce que le président de CYG international a contacté Véronique Nadeau à la suite d’un article sur les attaches BOA publié dans un journal l’an dernier. Il lui a alors offert d’y distribuer ses attaches.

L’entrepreneure a rapidement compris que, pour exporter, à tout le moins à l’extérieur de l’Amérique du Nord, une petite entreprise comme la sienne devait nécessairement passer par une maison de commerce.

«Je dois certes diminuer mes marges, mais ce n’est pas moins que si c’était moi qui devais absorber les frais de vente du BOA », dit-elle.

CYG international paie sensiblement le même prix que paierait par exemple un distributeur comme Lowe’s. Ce type d’entreprises prend généralement une marge d’environ 30%, selon Véronique Nadeau.

Le fonctionnement d’une maison de commerce est simple : elle achète les produits de l’exportateur pour ensuite les vendre à l’étranger, tout en s’occupant de tous les aspects de logistique et de commercialisation, incluant la douane.

La réputation d’une maison de commerce est aussi un atout. Dans le cas de CYG international, celle-ci est présente dans les Caraïbes et en Amérique depuis 1972.

Par conséquent, l’entreprise est bien connue des distributeurs et des détaillants locaux, souligne Véronique Nadeau. «Moi, si je me présente là-bas et que je dis que je suis BOA, les gens vont me dire : vous êtes qui? En termes de réputation, ça fait toute une différence!»

Autres marchés potentiels

L’entrepreneure a aussi les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient dans le collimateur.

Dans le cas du marché américain, elle a déjà amorcé des démarches afin d’y vendre ses attaches BOA. Elle vise de grands détaillants qui ont à la fois des activités aux États-Unis et au Canada (avec un bureau régional), ce qui facilite les contacts avec les directeurs des approvisionnements au Canada.

Si jamais cette stratégie ne fonctionne pas, Véronique Nadeau passera par une maison de commerce ayant des activités aux États-Unis.

Quant à l’Europe, la femme d’affaires utilisera les services d’une maison de commerce, car ce marché est très différent du marché nord-américain.

Enfin, au Moyen-Orient, Véronique Nadeau est aussi en discussion pour exporter ses attaches BOA au Liban et aux Émirats arabes unis.

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