Syntax double de taille


Édition du 17 Juin 2017

Syntax double de taille


Édition du 17 Juin 2017

Par Denis Lalonde

Les co-présidents de ­Syntax, Kenny et ­Ryan ­Etinson. (Photo: courtoisie)

PME DE LA SEMAINE. Les systèmes informatiques centraux de Harley Davidson Canada, du géant des médias CBS et de Lindt Chocolate Canada sont gérés de Montréal par la société Syntax. Cette dernière a récemment doublé de taille à la suite de l'acquisition de l'entreprise américaine Core Services, du New Jersey, pour un montant qui n'a pas été révélé.

Syntax offre des services de gestion de progiciels de gestion intégré (PGI) en mode infonuagique privé avec l'application JD Edwards, propriété d'Oracle. Concrètement, cela signifie que Syntax gère le système informatique central de ses clients à partir de son centre de données montréalais.

Un progiciel de gestion intégré, mieux connu sous l'acronyme anglais ERP (Enterprise Resource Planning), est le système informatique central d'une entreprise, auquel vont se brancher, par exemple, les logiciels permettant de gérer le service à la clientèle, les approvisionnements et les inventaires, les ressources humaines, les services de la paie, les ventes et les finances.

«L'acquisition de Core est stratégique, car la société offre les mêmes services que nous, mais pour un autre progiciel de gestion intégré, E-Business Suite, aussi propriété d'Oracle. Nous pouvons donc offrir les mêmes services pour deux applications plutôt que pour une seule», explique Ryan Etinson, coprésident et chef de la direction de Syntax, qui compte également parmi ses clients des entreprises comme Regal Confections et Holiday Luggage.

Avec Core Services, Syntax, qui possède aussi des bureaux en Inde et en Argentine, passe de 120 à 260 employés.

Se différencier d'Amazon

Pour percer dans son marché et se différencier de géants comme Amazon ou IBM, Syntax a opté pour les services de gestion. «Si vous allez voir Amazon Web Services, ils vont héberger vos applications et vos logiciels, mais ils n'ont pas l'expertise pour les gérer en interne. À Montréal, nous avons une équipe de 26 personnes dédiée à la gestion du centre de données et à la performance des serveurs et des applications», fait valoir M. Etinson.

Ce dernier explique que les services de gestion d'un PGI en mode infonuagique constituent la portion la plus lucrative du marché. La raison est bien simple : si les serveurs ou les applications venaient à tomber en panne, tous les services informatiques des entreprises clientes seraient paralysés.

Avec l'acquisition de Core, Syntax intègre à sa clientèle des entreprises bien en vue comme la maison d'édition Scholastic Publishing et la société de nourriture pour animaux Petco.

L'entreprise a migré progressivement vers les services infonuagiques il y a une quinzaine d'années.

«Un marchand d'art de Québec voulait une sauvegarde de ses données à l'extérieur de ses bureaux, afin de prévenir la destruction de sa base de données en cas d'incendie. Nous avons donc commencé à bâtir notre centre de données pour effectuer ces sauvegardes. Par la suite, nous avons amorcé les services d'hébergement d'applications directement sur nos serveurs», explique M. Etinson.

Un marché à prendre

M. Etinson soutient qu'à l'heure d'aujourd'hui, seulement 10 % des entreprises nord-américaines se fient sur un PGI en mode infonuagique pour faire fonctionner leurs services informatiques. «Or, selon une récente étude de Gartner, ce nombre pourrait passer à 50 % d'ici 2020. Si on calcule qu'environ 20 000 entreprises utilisent un PGI Oracle à l'heure actuelle, nous avons l'occasion d'augmenter considérablement nos parts de marché», explique le dirigeant.

Syntax a été fondée en 1972 par Michael Etinson, le père de Ryan, Kenny, Elan et Neil, qui travaillent tous au sein de l'entreprise familliale. Ryan et Kenny sont coprésidents et chefs de la direction, Elan est directrice du marketing et Neil est directeur du service à la clientèle.

À la une

Le CELI au décès: fermez-le au plus vite!

Édition du 10 Avril 2024 | Charles Poulin

IL ÉTAIT UNE FOIS... VOS FINANCES. On entend toujours dire que les fonds retirés du CELI ne sont pas imposables.

Meta met le turbo dans l'intelligence artificielle générative avec Llama 3

Il y a 19 minutes | AFP

Les entreprises technologiques sont engagées dans une course au développement et déploiement de l’IA générative.

Les modèles actuels d’IA ne sont «pas parfaits», admet le DG de Google News

Il y a 5 minutes | AFP

Les nouveaux outils vont permettre d’être «plus créatifs, plus ambitieux».