Percée aux États-Unis pour Karine Joncas Cosmétiques

Publié le 22/11/2018 à 14:10

Percée aux États-Unis pour Karine Joncas Cosmétiques

Publié le 22/11/2018 à 14:10

[Photo: courtoisie]

En pleine ascension au Québec, la femme d’affaires Karine Joncas souhaite maintenant conquérir les États-Unis en implantant un réseau de vente en ligne directe sur le territoire américain.

« Actuellement, nous comptons une cinquantaine de femmes leaders qui démarrent leur entreprise en vendant nos produits », explique la présidente de l’entreprise qui a commencé sa carrière de cette façon.

Début vingtaine, Karine Joncas a payé ses études en partant tôt le matin, avec une trousse de produits de beauté d’une autre compagnie. Plus tard, avec son conjoint Francis Dionne, elle découvre, lors d’un voyage en Europe, l’univers des timbres transdermiques pour la peau, une technologie issue du monde médical.  

À son retour au pays, en 2001, elle investit 4000 $ afin de fabriquer les timbres transdermiques Dermo-Lift Yeux et Visage qui s’avèrent encore un succès aujourd’hui.

« En 17 ans, nous avons lancé 33 produits destinés à la femme active. Je m’aperçois qu’il y a un effet multiplicateur. Parmi ma clientèle, je compte souvent la jeune fille, sa mère et sa grand-mère. »

Depuis 2015, l’entreprise a presque doublé son nombre d’employés, passant de 20 à 35, en 2018. « Notre chiffre d’affaires a triplé en trois ans, c’est fou », dit-elle d’un ton enthousiaste.

Retombées au Québec

Cette percée aux États-Unis se concrétise par l’implantation d’une société Karine Joncas basée à Las Vegas au Nevada. « Cela nous permet d’assurer notre propre distribution sans aucun intermédiaire », raconte la présidente.

D’ici les prochains mois, l’entreprise prévoit créer une nouvelle unité de production dans un laboratoire en Montérégie afin de répondre aux nouvelles commandes. « On entrevoit la création d’une centaine de nouveaux emplois dont certains seront basés à notre centre d’appels de Montréal. »

Karine Joncas [Photo: courtoisie]

Prédictions

En 17 ans, Karine Joncas a réussi à vendre sa gamme de produits dans 800 points de vente au Québec, dont quatre grandes chaînes de pharmacies. « J’ai toujours misé sur le bouche-à-oreille. Les Québécoises adorent l’efficacité de nos crèmes », confie-t-elle.

Cette fois, la présence des réseaux sociaux comme Facebook et Instagram va faciliter le recrutement de personnel et incidemment la vente dans le pays de l’Oncle Sam. « D’ici le 22 novembre, nous espérons couvrir 25 États. »

L’entrepreneure, originaire de Laval, a toujours fonctionné par l’atteinte d’objectifs réalisables et ambitieux. « D’ici un an, j’espère être en mesure de recruter 2500 consultantes indépendantes qui vendront nos produits. »

En octobre dernier, la dirigeante a rencontré personnellement ces leaders américaines qui se sont déplacées à Montréal. Chacune avait une histoire touchante à lui confier. « L’une a perdu son mari dans un accident de moto. Elle m’a remercié de cette opportunité qui pourra l’aider à subvenir aux besoins de sa famille. D’autres veulent travailler de la maison parce qu’elles ont de jeunes enfants. J’ai l’impression de faire une différence dans leur vie. »

Le rêve américain

Karine Joncas réalise un rêve en s’implantant de l’autre côté de la frontière. « Les États-Unis, c’est un peu le summum. Je fais rayonner le savoir-faire québécois en cosmétologie. Nos consultantes américaines me comparent à Mary Kay », dit-elle avec une pointe d’émotion et de fierté dans la voix.

Si la percée aux États-Unis s’avère un succès, Karine Joncas espère investir dans la recherche et développement, ici au Québec. « Nous allons pouvoir ainsi rendre nos produits plus accessibles à nos clients et doubler notre gamme à environ 60 produits. »

Et l’Europe ?

On le sait, les crèmes de beauté de multinationales européennes sont grandement présentes dans nos pharmacies et magasins au Québec. « C’est facile pour eux de rentrer chez nous. En tant que Québécoise et même si je parle français, l’Europe, c’est une barrière fermée. À la limite, c’est plus facile d’entreprendre mon expansion par l’intermédiaire des pays anglophones comme les États-Unis, l’Angleterre, l’Australie. »

 

 

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