Logient: se démarquer sur le marché concurrentiel du web

Publié le 16/03/2017 à 16:35

Logient: se démarquer sur le marché concurrentiel du web

Publié le 16/03/2017 à 16:35

De gauche à droite: Vincent Godcharles et Jean-François Rioux, de Logient. (Photo: courtoisie)

Spécialisée dans le marché des entreprises, la firme montréalaise de génie logiciel Logient est née d’un pari entre plusieurs anciens de la Polytechnique, qui souhaitent franchir le pas de l’entrepreneuriat… Dix-sept ans plus tard, elle enregistre une croissance annuelle de 25% et songe de nouveau à la croissance par acquisition après le rachat du spécialiste des applications mobiles Mobilogie.

Tout a commencé dans un appartement du Plateau, au début des années 2000, avec plusieurs finissants de Polytechnique qui rêvaient de fonder leur propre entreprise. «Au départ, ça aurait pu être une compagnie d’une autre sorte, mais il se trouve qu’à ce moment, on connaissait un boom autour d’internet», se souvient Jean-François Rioux, président et cofondateur de la société.

Après avoir remporté ses premiers contrats en vue de réaliser le site internet de plusieurs grandes entreprises, Logient a fusionné en 2008 avec la firme montréalaise Alogia (20 salariés), pour offrir des services de développement Web incluant des technologies backend comme Java et .Net (Microsoft). Mais après une incursion dans le secteur de la web agency, Logient est revenu en 2014 à ses premiers amours avec le développement de logiciels sur-mesure.

«Nous avons décidé de nous repositionner comme une entreprise de génie logiciel, en misant sur une offre plus précise et de qualité», résume Vincent Godcharles, chef de la direction financière. La compagnie veut notamment occuper le segment en croissance de l’accompagnement aux transformations numériques des entreprises, qui possèdent encore pour la plupart des processus très manuels. «La gestion des opérations ou des ventes sont devenus des domaines clés pour les entreprises», fait valoir Jean-François Rioux.

Une croissance de 25% à 30%

Fort de ce positionnement, l’éditeur de logiciels comptabilise plus de 1000 projets réalisés depuis sa création, principalement pour des PME souhaitant maintenir ou transformer leur système d’information. Parmi elles, on compte de grands noms comme l’Oréal Canada, Grant Thornton, Raymond Chabot ou Intact Assurance… Logient compte aujourd’hui 75 collaborateurs, mais ce chiffre est en constante augmentation, grâce à une croissance annuelle de 25 à 30%. «Nous sommes passés de 40 à 75 employés en 2 ans, pour un chiffre d’affaires autour de 7M€ à 10M€», atteste Vincent Godcharles.

S’il existe de nombreux acteurs sur le marché du génie logiciel au Québec -ainsi que des concurrents low-cost provenant du Moyen-Orient-, ses principaux compétiteurs sont surtout des firmes de développement logiciel qui placent des ressources chez leurs clients. «Nous avons choisi de faire l’inverse: 75 à 80% de nos ventes sont réalisées à travers la prise en charge de projets au sein de nos équipes, à Montréal», affirme Jean-François Rioux.

Une acquisition en vue

Si le marché québécois reste son principal terrain de jeu pour l’instant, la compagnie souhaite s’ouvrir au marché américain. «Avec la force du dollar et l’expertise que nous avons ici, nous pouvons percer», estime Vincent Godcharles. Une offre à destination des entreprises américaines va être déployée au cours des prochains mois, en parallèle avec une stratégie d’acquisition visant à consolider ses expertises.

Car après le rachat de la firme de développement d’applications mobiles Mobilogie (10 salariés) en 2015, Logient a désormais les armes pour entamer de nouvelles opérations de croissance externe. «Nous avons mis environ un an à intégrer les nouveaux salariés, en faisant de la place dans les bureaux et les équipes et de la communication, de l’accompagnement... C’est un défi d’intégrer une entreprise qui avait des habitudes de travail différentes, mais nous sommes restés très proches du fondateur», précise Jean-François Rioux.

Après avoir autofinancé son développement et sollicité des aides auprès de partenaires comme la BDC et Investissement Québec ainsi que des financements bancaires, Logient tisse sa toile pas à pas. Des pourparlers seraient désormais en cours pour une autre acquisition, «probablement au cours des prochaines semaines». «L’objectif est de se doter d’expertise en développement et en maintenance d’application cloud et mobiles pour accompagner nos clients dans leurs projets de transformation digitale», annonce Vincent Godcharles. L’idée? Ne pas ratisser trop large, mais ajouter de la profondeur aux compétences en interne.

Logient en quelques chiffres

Année de création : 2000 

Chiffre d’affaires annuel: environ 7 M$

Marché desservi: Québec et Canada

Emplacement du siège social : Montréal 

Objectif pour l’année à venir : conforter ses positions à travers une acquisition et amorcer l’expansion vers les États-Unis.

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