L’inflation fait mal aux entreprises d’économie sociale

Publié le 07/02/2022 à 12:30

L’inflation fait mal aux entreprises d’économie sociale

Publié le 07/02/2022 à 12:30

Par Emmanuel Martinez

«Quand les prix grimpent, c’est difficile», explique la directrice générale du Chantier de l’économie sociale, Béatrice Alain. (Photo : courtoisie)

La montée de l’inflation affecte le portefeuille des consommateurs, mais aussi particulièrement les finances des entreprises d’économie sociale.

Ces organisations, qui sont souvent à but non lucratif et qui ont pour mission de servir leur communauté tout en étant viable économiquement, ont moins de marge de manœuvre que les entreprises traditionnelles.

«Quand les prix grimpent, c’est difficile, explique en entrevue la directrice générale du Chantier de l’économie sociale, Béatrice Alain. Il y a des organisations qui sont dans des ententes de services avec l’État, comme des CPE ou des entreprises d’insertion, dont le financement n’est pas indexé au coût de la vie, donc il y a un gros enjeu. On voudrait que le gouvernement en tienne compte dans les prochaines ententes.»

La dirigeante note que les entreprises d’économie sociale priorisent les services à la communauté et non les profits, donc la marge de manœuvre pour absorber l'inflation est faible.

«On est aussi moins flexibles au niveau des prix exigés à la clientèle, précise Béatrice Alain. Quand le but est d’assurer l’accessibilité à la communauté, on va vraiment y penser deux fois avant de hausser les prix contrairement à une entreprise privée.»

 

Pénurie de main-d’œuvre

Comme pour le privé, les entreprises d’économie sociale sont également aux prises avec la rareté de la main-d’œuvre.

«C’est plate, car cela peut freiner des projets de développement, mentionne la patronne du Chantier d’économie sociale. Ces organisations sont particulièrement présentes loin des grands centres urbains pour répondre à des besoins qui ne peuvent l’être autrement. Mais il s’agit souvent de régions qui ont de la misère à attirer du monde.»

«Des entreprises d’économie sociale font aussi face à des barrières supplémentaires par rapport à celles du privé, ajoute-t-elle. Par exemple, les crédits d’impôt ne s'appliquent pas pour ces organismes à but non lucratif qui veulent attirer des stagiaires. On ne désire pas être oubliés dans les plans de relance qui fonctionne avec des crédits d’impôt.»

Elle note que des secteurs comme le loisir, la restauration et le tourisme sont spécialement touchés par la pénurie de main-d’œuvre.

La directrice générale explique toutefois que des synergies sont possibles avec le privé, notamment pour les aider à intégrer des travailleurs ayant des besoins particuliers. La mutualisation de services comme le marketing ou la comptabilité sont également des avenues qui génèrent des économies.

Selon le Chantier, il existe environ 11 200 entreprises d’économie sociale dans la province. Elles emploient 220 000 personnes et elles engendrent un chiffre d’affaires de 47,8 milliards $. Les trois-quarts sont des organismes à but non lucratif, 21% des coopératives non financières et environ 3% sont des coopératives financières ou des mutuelles.

 

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