Les PME québécoises les plus touchées au pays par la pénurie de main-d’oeuvre

Publié le 09/12/2021 à 08:20

Les PME québécoises les plus touchées au pays par la pénurie de main-d’oeuvre

Publié le 09/12/2021 à 08:20

Par Emmanuel Martinez

Plusieurs PME mentionnent qu’il n’y a tout simplement pas de candidats pour les postes disponibles. (Photo: 123RF)

Près de deux PME sur trois au Québec (64%) ont de la difficulté à trouver du personnel, soit le plus haut taux au pays, selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

C’est nettement plus élevé que la moyenne nationale de 55% qui est la même que celle de l’Ontario, d’après un sondage mené auprès de 4514 PME du 4 au 23 novembre dernier.

«Au début de l’année 2020, il y avait déjà des pénuries de main-d’œuvre sévères dans les PME, a expliqué Simon Gaudreault, vice-président de la recherche nationale à la FCEI par communiqué. La pandémie n’a fait qu’exacerber et compliquer ce phénomène.»

«Les secteurs contraints de rester longtemps fermés, comme l’hébergement et la restauration, ont été touchés par un exode des travailleurs qui se sont requalifiés ou ont accepté d’autres emplois, a-t-il ajouté. De plus, presque tous les secteurs font face à des défis démographiques et n’ont pas assez de travailleurs pour remplacer ceux qui sont partis.»

La FCEI souligne aussi que «l’inadéquation des qualifications» fait en sorte que les postes à pourvoir restent souvent vacants. Ce problème est vécu par 63% des PME du pays. Plus de la moitié (52%) disent qu’il n’y a tout simplement pas de candidats pour les postes disponibles.

 

Solutions

La hausse des salaires ne semble pas être une panacée pour les employeurs.

«Plus de 82% des PME affectées ont déjà haussé leurs salaires, mais cette mesure n’est efficace que dans 31% des cas, affirme la FCEI. Environ 60% des employeurs qui ont haussé les salaires disent que cela n’a rien changé et qu’aucun travailleur qualifié n’a été trouvé malgré cette augmentation.

D’autres avenues se sont cependant révélées plus efficaces. Des investissements dans l’automatisation ont été réalisés dans le tiers des PME. Parmi celles-ci, 81% ont déclaré que cela a eu un effet bénéfique. Le recours aux travailleurs étrangers temporaires a engendré des résultats mi-figue mi-raisin. En raison des règles complexes d’immigration et des coûts associés, seulement 16% des PME ont choisi cette voie et environ la moitié (52%) d'entre elles ont soutenu que cette démarche avait été une réussite.

Afin de régler le problème de manque de main-d’œuvre, la FCEI a émis une série de propositions.

Elle demande à l’État d’améliorer et de simplifier les processus pour embaucher des étrangers, ainsi que d’élargir les critères pour que davantage de PME puissent le faire. Elle voudrait que l’automatisation soit stimulée par des programmes adaptés ou des crédits d’impôt. La FCEI suggère aussi d’encourager ceux de 65 ans et plus à continuer de travailler en réduisant leurs impôts.

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