Les entreprises canadiennes maintiennent le cap, selon la BDC

Publié le 09/04/2018 à 15:00

Les entreprises canadiennes maintiennent le cap, selon la BDC

Publié le 09/04/2018 à 15:00

Par Catherine Charron

123rf.com

C’est un message somme toute optimiste que la Banque du Canada envoie dans la dernière mouture de son enquête sur les perspectives des entreprises parue ce lundi. La pénurie de main-d’œuvre obscurcit toutefois le portrait.

Pour soutenir la hausse de production anticipée au cours des 12 prochains mois par la majorité des sociétés sondées, celles-ci veulent embaucher de nouveaux employés.

Le manque de candidat pour pourvoir ces postes demeure cependant l’un des principaux obstacles qui freineraient cette croissance. 

Le manque de main-do'euvre met des bâtons dans les roues de la  croissance des entreprises canadiennes encore aujourd'hui

La Banque du Canada démontre que «la proportion d’entreprises ayant déclaré que des pénuries de main-d’œuvre limitent leur capacité de répondre à la demande s’inscrit maintenant juste en deçà de la moyenne historique».

Parmi les sociétés qui anticipent un ralentissement de la croissance des ventes, la plus grande partie estime que ce sera simplement pour atteindre un niveau plus soutenable, une correction du marché normal après une période de forte croissance.

Une majorité des entrepreneurs sondés croient que l’inflation devrait se retrouver dans la partie supérieure de la fourchette de 1 à 3% visée par la Banque du Canada. 

Une majorité des entreprises sondées croient que l'inflation devrait tendre vers la partie supérieure de la fourchette de 1 à 3 % de la BDC

Les coûts de main-d’œuvre plus importants et la hausse des prix de produits de bases seraient les variables qui augmenteraient le taux d’inflation.

Des attentes teintées par les échanges transfrontaliers

Au cours de la dernière année, la Banque du Canada s’est intéressée à l’impact des politiques américaines sur la santé des sociétés canadiennes.

La majorité d’entre elles, qui exportent peu les fruits de leur production, ou qui croient qu’il est trop tôt pour porter un tel jugement, n’auraient pas ressenti les contrecoups négatifs de celles-ci.

Ces politiques ne font pas que des malheureux. La Banque du Canada rapporte que «des entreprises s’attendent à bénéficier de réductions d’impôt dans leurs filiales américaines ou grâce à l’amélioration des résultats de leurs clients et partenaires américains.»

D’autres estiment que la solidité de l’économie américaine devrait avoir des répercussions concrètes sur la performance canadienne. Les exportations se porteraient d’ailleurs mieux qu’il y a un an.

Ce positivisme à l’égard des politiques de Donald Trump ne fait pas l’unanimité. Plusieurs ont mentionné des difficultés éprouvées à la frontière, que ce soit dû à la hausse des tarifs douaniers ou aux mouvements transfrontaliers moins fluides.

La renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain et les changements de réglementations concernant le bois d’œuvre sont aussi pointés du doigt par ces entreprises.

 

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