Leav, une nouvelle technologie de paiement d'ici

Publié le 23/12/2020 à 13:00

Leav, une nouvelle technologie de paiement d'ici

Publié le 23/12/2020 à 13:00

Charles-Étienne Simard, Evgeny Grachev et Olivier Roy, les cofondateurs de Leav, sont photographiés devant leur boutique éphémère au Centre Eaton.

De gauche à droite: Charles-Étienne Simard, Evgeny Grachev et Olivier Roy, cofondateurs de Leav, devant leur boutique éphémère au Centre Eaton, à Montréal (Photo: courtoisie)

Utiliser votre téléphone pour scanner et payer vos items en magasin: c’est ce que vous permet de faire Leav, une application montréalaise développée par trois jeunes dans la vingtaine. Si l’application est toujours en phase de test et de développement, les entrepreneurs ambitionnent de la commercialiser rapidement. 

« On veut être les premiers et les meilleurs à offrir une solution de paiement du genre au Canada », insiste Charles-Étienne Simard, président et cofondateur de la startup Leav, lancée en 2019. 


2021: Leav aimerait avoir ses premiers clients au Québec


L’entreprise vient d’ailleurs, le premier décembre dernier, de déployer son application dans une boutique éphémère qu’elle a mise sur pied au Centre Eaton de Montréal. La boutique, où sont vendus des produits québécois comme des vêtements, du sirop d’érable et d’autres items cadeaux pour le temps des Fêtes, sera là jusqu’au 15 janvier. L’idée est de permettre à l’entreprise de tester sa plateforme avec de vrais clients pour perfectionner son application. 

Les entrepreneurs y organisent aussi des rencontres avec des commerçants potentiellement intéressés afin de leur montrer comment fonctionne Leav, mais surtout, pour mieux comprendre leurs besoins et ajuster leur application.

 

L’e-commerce en personne 

Comment fonctionne Leav? « Le client scanne d’abord un code QR sur le mur pour démarrer notre application web, qui s’ouvre dans le navigateur du téléphone », explique Charles-Étienne Simard. Pas besoin d’installer l’application sur l’appareil ni de créer de compte, ce qui facilite l’utilisation. 

Ensuite, avec l’application, le client peut scanner ses items et les ajouter à son panier virtuel, ou les enlever, et aussi obtenir de l’information sur un produit. Quand il a terminé son magasinage, il paie directement avec son téléphone, sans avoir à passer à la caisse. 

Des technologies similaires existent ailleurs dans le monde. Elles sont toutefois dispendieuses, note Charles-Étienne Simard. « Le magasin sans caisse d’Amazon, par exemple, a recours à des caméras aux deux ou trois pieds, au plafond, et à des étagères munies de capteurs de poids. C’est une infrastructure énormément coûteuse. Notre système est abordable. » 

Selon le président, l’application qu’il développe répond à un vrai besoin des PME qu’il cible. D’abord, avec la pandémie, cette forme de paiement est plus sécuritaire et sanitaire. Mais ensuite, en temps normal, elle permet d’éviter de voir leurs clients se défiler par exaspération, un réel problème: « En 2018, les commerçants d’Amérique du Nord ont perdu 38 G$ parce que certains clients partent quand les files sont trop longues aux caisses, dit Charles-Étienne Simard. Les entreprises ont besoin d’aide pour optimiser leurs opérations et Leav répond à ce besoin. »

 

Année charnière 

La start-up montréalaise, qui fait partie de l’incubateur MT Lab et FinTech Cadence, aura une année occupée. Elle vise d’abord à démarrer des projets pilotes aussitôt que possible en 2021 pour mettre les dernières touches à son application et attaquer le marché au troisième ou quatrième trimestre. 

Elle développera ensuite davantage de fonctionnalités pour ses différentes gammes de produit. Pour l’instant, Leav travaille sur une solution de base plus abordable, qui vise les petits commerçants, et sur une version avancée pour les commerçants de moyenne taille. Cette dernière est notamment plus sécuritaire, et comporte des fonctionnalités supplémentaires comme la recommandation de produits en temps réel. 

L’année 2021 sera aussi l’occasion d’obtenir davantage de financement. « Un investisseur privé nous a déjà permis de faire notre ronde de pré-amorçage, qui a rapporté 150 000 $. Nous allons maintenant bientôt lancer notre ronde d’amorçage. On vise un minimum de 2 M$. » 

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