La Casserole s'attaque au marché anglophone

Publié le 21/06/2016 à 13:36

La Casserole s'attaque au marché anglophone

Publié le 21/06/2016 à 13:36

Maxime Tremblay, président de Fin Finaud

Après avoir vendu plus de 450 logiciels de gestion La Casserole, son produit phare, Fin Finaud en lancera bientôt une version complètement réécrite. Multilingue pour la première fois, elle servira de fer de lance pour percer le marché anglophone.

La Casserole ? Drôle de nom pour un logiciel. Le président de l’entreprise, Maxime Tremblay, voulait éviter un nom classique du genre Gestion Pro 4.0, qui ressemble à tous les autres logiciels. La Casserole, les gens s’en souviennent et ne risquent pas de le confondre avec un autre.

En cinq ans, Fin Finaud est passé de 5 à 27 employés, et son chiffre d’affaires a plus que triplé. Cette forte croissance a été surtout alimentée par une évolution du modèle d’affaires de la PME montréalaise. Entre 2005 et 2011, ses activités se limitaient à vendre La Casserole, un logiciel de gestion que Maxime Tremblay a commencé à développer il y a déjà 23 ans, et qu’il a réécrit pour en faire un produit commercialisable en 2005.

Pendant ces années, Fin Finaud recevait régulièrement des demandes de clients désireux d’obtenir une version développée sur mesure. « Ça devenait frustrant de toujours dire non et de voir toutes ces ventes potentielles nous échapper », confie Maxime Tremblay.

Lorsqu’il rencontre Sylvain Lapointe à une conférence de développeurs, il constate qu’il a tous les atouts pour s’attaquer à de tels projets. Emballé, celui-ci devient actionnaire et vice-président de Fin Finaud, et la PME se lance dans le développement sur mesure sur la plateforme FileMaker.

L’initiative rapporte gros, et rapidement. « La majeure partie de notre croissance provient désormais du développement d’applications sur mesure, explique Maxime Tremblay. Cette activité représente environ 70 % de notre chiffre d’affaires.

Fin Finaud se met à l’anglais

Maxime Tremblay n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers. Depuis plus de deux ans, la PME travaille à une réécriture complète de La Casserole. Un énorme chantier, évalué à environ un million de dollars. Il faut dire que l’entreprise repart de zéro pour cette version 6, sans rien récupérer de l’ancienne version.

« Le plus gros changement, c’est que La Casserole sera désormais multilingue, souligne le président. Dès le lancement, elle sera disponible en français et en anglais. Les deux langues pourront être utilisées en même temps, c’est-à-dire que notre client pourra avoir des usagers francophones et anglophones sur la même application. »Un changement technique, bien sûr, mais surtout stratégique. Déjà, au Québec, et notamment sur le marché montréalais, un certain nombre de clients exprimaient le besoin d’avoir une version bilingue ou anglophone. « Évidemment, le marché anglophone est gigantesque en Amérique du Nord et nous avions cela en tête en réécrivant La Casserole, admet Maxime Tremblay. Il s’agit d’une bonne opportunité pour y faire notre entrée. »

Nouveau marché, nouveau service

Vendre sur le marché anglophone exigera de faire évoluer le modèle d’affaires. Depuis ses débuts, Fin Finaud vend surtout à des clients situés près de lui. Le bureau de Montréal se charge des clients québécois, et Fin Finaud France de ceux dans l’Hexagone. Fin Finaud a donc développé un service ultra personnalisé, misant sur des rencontres en personne avec les clients que ce soit pour présenter le projet, soutenir son implantation ou la formation des utilisateurs et pour le service technique.

Un type de service direct difficile à offrir à des clients situés plus loin au Canada, aux États-Unis ou en Australie. Cela oblige à modifier l’offre de service, et à y adapter la structure de prix.

Fin Finaud poursuivra aussi l’aventure française, amorcée en 2010 avec le lancement de Fin Finaud France. Les prochaines années ne seront pas de tout repos pour Maxime Tremblay et son équipe, mais le pari pourrait s’avérer payant.

 

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

1T: Meta dépasse les attentes avec 12,4G$US de profits

16:31 | AFP

Le marché est enthousiasmé par les perspectives du groupe américain dans l'IA.

1T: Rogers annonce une chute de 50% de son bénéfice

Mis à jour à 13:45 | La Presse Canadienne

L'entreprise a dû faire face à des coûts plus élevés liés à ses efforts d'acquisition et de restructuration de Shaw.