Économie du Québec: plusieurs raisons d'être optimiste

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Janvier 2018

Économie du Québec: plusieurs raisons d'être optimiste

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Janvier 2018

Par Pierre Cléroux

[Photo : 123RF]

Croissance des exportations, hausse des investissements dans les entreprises, augmentation des dépenses de la part des consommateurs et des gouvernements : à n'en pas douter, l'économie québécoise traverse une période faste qui se prolongera même en 2018.

Il y a en effet toutes les raisons d'être optimiste. D'abord, le dynamisme de l'économie américaine, qui a progressé de 3,3 % entre juillet et septembre 2017 et qui a ainsi enregistré un deuxième trimestre consécutif de croissance d'au moins 3 % pour la première fois depuis 2014. Cela aura à nouveau un impact positif sur la performance économique québécoise. Les États-Unis, on le sait, sont une destination privilégiée pour les produits d'ici et la faiblesse du dollar canadien continuera à favoriser grandement les exportations québécoises. La montée du protectionnisme américain et la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) sont assurément une source d'inquiétude. Il y a cependant tout lieu d'être confiant puisque les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis sont relativement équilibrés et le pays ne représente donc pas un si grand enjeu pour l'économie américaine. Au terme des négociations, le marché américain demeurera ouvert à l'ensemble des fabricants québécois.

Par ailleurs, la mise en oeuvre de l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne devrait avoir des répercussions positives pour les exportateurs d'ici. Si les États-Unis demeurent évidemment le plus important partenaire commercial du Québec, qui compte pour plus de 70 % de ses exportations, cette entente ouvre une nouvelle porte vers un marché encore plus vaste de plus de 500 millions d'habitants. L'Europe représente moins de 10 % de nos exportations et les entreprises québécoises ont intérêt à tirer avantage de l'élimination des tarifs ainsi que des procédures administratives moins lourdes.

Stimuler par les investissements

L'économie québécoise sera aussi stimulée par les investissements des entreprises, lesquels avaient décliné de 2013 à 2015. Depuis ce temps, leurs dirigeants ont repris confiance et investissent davantage dans les équipements, de même que dans des actifs intangibles comme la technologie ou encore la formation de la main-d'oeuvre pour améliorer leur productivité et demeurer compétitives. Or, avec un taux d'utilisation des capacités de production historiquement élevé, jumelé à des profits en hausse, les entreprises québécoises vont poursuivre sur cette lancée en 2018.

Les dépenses des consommateurs québécois seront un autre moteur de croissance. L'économie du Québec a en effet créé près de 90 000 emplois au cours des 12 derniers mois, et cette performance, jumelée à une réduction du fardeau fiscal et à l'augmentation du revenu disponible, est favorable à une hausse continue de la consommation. Et ce, malgré le taux d'endettement élevé des ménages ou encore l'augmentation des taux d'intérêt qui demeurent néanmoins historiquement très bas.

Enfin, les gouvernements du Québec et du Canada prévoient aussi augmenter leurs dépenses, notamment d'infrastructures, et cette injection d'argent contribuera aussi à l'essor de l'économie en 2018. Pour toutes ces raisons, il y a donc tout lieu d'être optimiste alors que l'économie du Québec affichera une autre solide performance au cours des prochains mois.

EXPERT INVITÉ
Pierre Cléroux est vice-président, Recherche et économiste en chef de la banque de développement du Canada (BDC).

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