Hector Larivée: dans les cuisines des chefs

Publié le 21/06/2018 à 12:48

Hector Larivée: dans les cuisines des chefs

Publié le 21/06/2018 à 12:48

(Photo: courtoisie)

PME DE LA SEMAINE. Pour se distinguer de ses concurrents, Hector Larivée, le plus grand distributeur de fruits et légumes frais au Québec, a choisi de se spécialiser dans la distribution de fruits et légumes dans le secteur HRI, c’est-à-dire les hôtels, restaurants et institutions telles que les établissements scolaires ou de santé.

Une nouvelle initiative pour cette entreprise familiale qui depuis quatre générations, met un point d’honneur à répondre aux exigences de ses clients en termes de qualité et de traçabilité. 

Avant d’être le nom d’une entreprise de distribution en fruits et légumes, Hector Larivée, c’est un homme. Père de famille, il ouvre en 1940 un kiosque au Marché Bonsecours. On y trouve des fruits, des légumes mais aussi d’autres produits d’épicerie. Le petit commerçant est très soucieux de satisfaire ses clients et prône d’emblée des produits de qualité.

Dans les années 50, ses fils, en âge de travailler, viennent l’aider et l’incitent à développer son commerce. Ils imaginent un petit centre de distribution de fruits et légumes qu’ils installent dans un local permanent rue Saint-Paul et décident de se spécialiser pour fournir les hôtels, restaurants et institutions de la ville.

L’entreprise connaît alors une belle croissance correspondant aux besoins grandissants de sa clientèle. Si bien qu’ils doivent déménager à nouveau en 1964. La famille Larivée trouve un emplacement dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, rue de Bercy, où elle fait construire un entrepôt à la mesure de leur ambition: en quelques années, Hector Larivée devient le distributeur de fruits et légumes le plus important au Québec. 

Répondre aux exigences

Le souci de bien servir ses clients, Hector a su le transmettre à ses enfants et petits-enfants. Aujourd’hui, en plus de privilégier les produits locaux autant que possible, l’entreprise est allée chercher plusieurs certifications qui lui permettent de garantir un haut niveau de sécurité alimentaire, tout au long de l’année. Hector Larivée est le seul distributeur au Canada à se conformer aux exigences du programme SQF (Safe quality food standard).

Par ailleurs, l’entreprise a rejoint un réseau de distributeurs Nord-Américains, PRO*ACT, qui lui donne accès à un large choix de fruits et légumes de haute qualité, grâce à des délais d’acheminement très courts, en provenance de Californie, du Mexique et de Floride. Une manière de pouvoir toujours proposer des produits frais et variés à ses clients, même pendant les rudes mois d’hiver. «On est à l’écoute des chefs. Ce sont eux qui donnent le ton. Ils veulent connaître l’agriculteur en arrière du produit. PRO*ACT permet de valider les processus de production avec des critères très stricts», explique Guy Larivée PDG de l’entreprise.

Potager expérimental

Depuis 2015, le distributeur s’est doté d’un petit jardin, «Aux artisans des saveurs», afin d’y faire pousser de nouvelles variétés de fruits et légumes. Sur un hectar de terre, à Sainte-Victoire de Sorel, Michel Lachaume, hybrideur pionner, y cultive mini-poivrons ou autres variétés de tomate rares.

Cette initiative permet non seulement de satisfaire certains chefs en demande, mais aussi de fournir en semence les agriculteurs locaux qui souhaiteraient les intégrer à leur production. Ainsi cultivés à plus grande échelle, ces fruits et légumes peuvent être inscrits de manière pérenne, au catalogue du distributeur. Une manière encore de se démarquer de la concurrence.

 

Hector Larivée en chiffre :

Année de fondation:1940

650 variétés de fruits et légumes

Plus de 2 500 clients

Nombre d’employés: 250 employés à Montréal

Réseau de distribution de plus de 70 camions

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?