Edilex démocratise la rédaction juridique

Publié le 07/02/2019 à 13:31

Edilex démocratise la rédaction juridique

Publié le 07/02/2019 à 13:31

Jean-François L’Écuyer, le directeur, stratégie et croissance (Photo: courtoisie)

PME DE LA SEMAINE. Edilex, une firme de technologies juridiques, a lancé le pari de démocratiser l’accès aux services rédactionnels. Ce sera bientôt une mission accomplie grâce à l’investissement d’un million et demi de dollars annoncé en janvier par Fondaction.

L’entreprise lavalloise, qui offre déjà un service d’automatisation de rédaction d’appels d’offres pour le secteur public, souhaite conquérir les domaines privés et institutionnels, ainsi que l’international.

« On a commencé à travailler avec des compagnies privées, comme Energir, l’un de nos gros clients. Mais le but est aussi d’attirer les plus petits joueurs et d’élargir notre territoire vers le reste du Canada, et vers des marchés comme les États-Unis et la France », précise Jean-François L’Écuyer, le directeur, stratégie et croissance.

Le financement de Fondaction sert notamment à la création et au déploiement d’un nouveau logiciel de rédaction de tous types de documents juridiques, dont la première version sera lancée cet automne. L’équipe continuera de le perfectionner au cours des cinq ou six prochaines années.

Pour l’instant sans nom, cette plateforme sera basée sur les dernières technologies d’automatisation programmée et permettra l’intégration d’intelligence artificielle.

Virage technologique

Depuis 27 ans, Edilex fournit des outils et des services aux communautés juridique et d’affaires dans le but de simplifier leurs besoins en matière de rédaction.

Si l’entreprise proposait au départ un centre de documentation juridique, elle a pris un important virage numérique en 2010 en lançant Edilexpert, une plateforme d’automatisation de la rédaction de contrats et d’appels d’offres pour le secteur public.

Cette expertise s’est solidifiée en 2015, lorsque le cabinet d’avocats québécois Therrien Couture a acquis la firme. « Cet achat nous a permis d’accélérer le développement de logiciels et de vraiment nous concentrer sur la technologie », note M. L’Écuyer.

Edilexpert représente aujourd’hui 80 % des revenus de l’entreprise, et sa clientèle est composée de villes et de municipalités, de réseaux de l’éducation et de la santé, et des organismes publics.

La firme offre également un service-conseil d’approvisionnement, des formations en ligne et des abonnements à leur bibliothèque virtuelle, laquelle possède plus de 2000 modèles de documents juridiques.

Selon M. L’Écuyer, la technologie juridique est peu connue. « Lorsqu’on fait notre démarchage, plusieurs ne connaissent pas ce genre de service, dit-il. Donc nous devons éduquer la clientèle, mais aussi défaire cette croyance que le domaine juridique est tout le temps complexe. Car des façons simples de travailler, ça existe. »

Edilex en quelques chiffres

– Année de création : 1992

– Nombre d’employés : 27

– Emplacement du siège social : Laval

– Objectif de croissance : doubler le chiffre d’affaires en trois ans et le nombre d’employés d’ici deux ans.

– Marchés desservis : secteurs public et privé du Québec.

– Défi : simplifier quelque chose de complexe, attirer et éduquer les clients potentiels et rester à l’avant-garde des nouvelles technologies.

– Objectif pour l’année à venir : lancer la nouvelle plateforme d’automatisation contractuelle à la fin de l’année 2019 et consolider leurs parts de marché dans le secteur public.

 

 

À la une

GPT4 est-elle plus créative que le meilleur des créatifs?

Il y a 1 minutes | Olivier Schmouker

MAUDITE JOB! «Je teste des IA et réalise qu'elles sont hyper performantes en matière de créativité. Ça m'inquiète...»

Comment utiliser votre résidence comme un actif de retraite

Mis à jour le 15/04/2024 | Morningstar

Votre logement constitue souvent votre capital le plus important. Voici les principaux moyens d'en tirer parti.

La chaîne de blocs a causé une crise organisationnelle

Mis à jour le 15/04/2024 | François Remy

LES CLÉS DE LA CRYPTO. Tout indiquerait que l'écosystème des cryptomonnaies fait face à une crise de gouvernance.