Creos lance Init pour répondre à la demande

Publié le 11/02/2022 à 16:02

Creos lance Init pour répondre à la demande

Publié le 11/02/2022 à 16:02

Par Emmanuel Martinez

Voici l’élaboration de l’installation Roseaux, dont Init est copropriétaire avec 1ToMn, qui a assuré la création et la direction artistique. On peut l'expérimenter au Quartier des spectacles jusqu’au 6 mars. (Photo : courtoisie)

Face à la forte demande mondiale pour des installations participatives publiques, le courtier d’art québécois Creos ne se contente plus de faire voyager des œuvres, mais aussi de les construire.

L’entreprise de Saint-Bruno-de-Montarville en Montérégie a lancé à la fin de 2021 une nouvelle division, Init, qui est chargée de concevoir et fabriquer ces installations démontables qui pourront ainsi se promener un peu partout en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde.

«On avait beaucoup de demandes de nos partenaires et de nos clients, explique  Benoit Lemieux, président et directeur général de Creos en entrevue. Des clients veulent des œuvres, mais on en manquait et des créateurs nous présentaient des projets, mais on ne pouvait pas les faire. On règle ce problème avec Init.»

«On ne fait pas de la création artistique, mais de la construction-conception, précise-t-il. C’est un savoir-faire qu’on désire garder au Québec. C’est un investissement important, mais on croit que cela en vaut la chandelle.»

Le cofondateur de Creos souligne qu’en ayant un mot à dire dès la création, il sera plus facile de travailler en partenariat avec les clients qui louent les oeuvres ludiques ou artistiques, comme celles qu’on retrouve dans le Quartier des spectacles de Montréal, afin de mieux répondre à leurs besoins. De son côté, l’artiste à l’origine d’un projet conservera ses droits de suite.

Même créneau

Les installations fabriquées par Init seront du même type que celle dont Creos fait le courtage. Elles sont donc créées pour pouvoir être déplacées et être présentées à différents endroits. Elles ne sont ni permanentes ni éphémères.

«On a un concept durable et environnemental, mentionne Benoit Lemieux. C’est important que nos produits puissent se rendre dans plusieurs marchés. On veut que les installations aient plusieurs vies. On souhaitait qu’Init reste dans ce créneau.»

Il note qu’il était judicieux de lancer une division séparée avec Init.

«Ce sont deux savoir-faire différents. Creos a son image de marque. C’est une machine d’opération et de logistique. Init fait de fabrication et de la conception. Si on avait regroupé ces deux activités dans une même entreprise, on croit que les marchés auraient eu de la difficulté à faire la différence. On voulait éviter la confusion.»

Creos a le vent dans les voiles. Elle a paraphé le plus important contrat de son histoire avec le géant immobilier américain Brookfield pour faire tourner des œuvres dans ses centres d’achat aux États-Unis. Amazon qui lui avait commandé des installations pour son siège social dans la région de Seattle en souhaite davantage pour ses centres d’activités ailleurs aux États-Unis et dans d’autres pays.  L’entreprise a aussi fait une percée à Las Vegas où les occasions sont excellentes.

«Notre gros marché, c’est les États-Unis, dit le patron de Creos. On veut développer l’Ouest. On aimerait y construire un pied à terre pour diminuer les coûts de transports.» L’Europe s’avère également être un marché très prometteur.

De son côté, Init a déjà plusieurs projets. Une œuvre d’Olivier Landreville, un scénographe qui a notamment travaillé pour le Cirque du Soleil, sera présentée la semaine prochaine dans le cadre de Montréal en lumière. Après la métropole, l’installation Laps voyagera dans de nombreuses villes américaines.

À la une

5 aspects à surveiller pour l'achat d'une première maison

Il y a 7 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Cette décision va bien au-delà de simplement investir dans une propriété.

Louer le chalet pour joindre les deux bouts

07:30 | Les étudiants en sciences comptables de l'UQO

Voici tout ce qu'il faut savoir avant de se lancer!

Une erreur stupide et coûteuse

C’est à Bernard Baruch qu’on attribuerait le dicton «personne n’a jamais perdu d’argent en prenant des profits»