B-Citi veut devenir le numéro 1 de la ville intelligente

Publié le 30/11/2017 à 15:56

B-Citi veut devenir le numéro 1 de la ville intelligente

Publié le 30/11/2017 à 15:56

La fondatrice de B-Citi, Viviane Gravel. (Photo: Bénédicte Brocard)

PME DE LA SEMAINE. Mailler le Canada, et au-delà. C’est l’objectif de la plateforme intelligente multi-villes B-Citi. Développée à partir d’un besoin de la ville de Brossard, cette application destinée à mettre en relation les municipalités et les citoyens s’exporte déjà dans une quinzaine de villes au sein de la province. Avec un objectif : se déployer sur le continent américain.

Vivianne Gravel, fondatrice de B-Citi, a eu du flair. Cette serial entrepreneuse, qui a d’abord démarré sa carrière dans des sociétés telles que KPMG et Spectra Telecom, a réalisé un virage dans l’industrie des nouvelles technologies. «Je voyais que la prochaine vague à venir serait dans le mobile», explique-t-elle.

Après avoir cofondé Lipso Systems, une entreprise spécialisée dans la conception de solutions mobiles à qui l’on doit notamment les cartes d’embarquement sur smartphone d’Air Canada, Vivianne Gravel a revendu la compagnie (qui avait alors atteint 30M$ de revenus) au groupe Transcontinental (L'éditeur de LesAffaires.com) en 2010. Deux ans plus tard, elle fonde Metix, et se spécialise dans la conception de services numériques innovants.

C’est à la suite d’une demande de la ville de Brossard, qui souhaitait utiliser les nouvelles technologies pour réduire le temps d’attente à l’Hôtel de ville, que la plateforme citoyenne intelligente B-Citi est née.

L’idée? Utiliser l’intelligence artificielle pour faciliter l’interaction entre les citoyens et les services municipaux: dialogue avec l’administration, gestion des services de transports en commun, gestion du stationnement, géolocalisation du déneigement, inscription aux activités de loisirs…

Des services accessibles en ligne

«L’objectif était de créer de la valeur, en offrant au moins 10 fois ce que cela coûte à la ville en l’espace d’un an», souligne la présidente, qui rappelle que cette solution a été développée en partenariat avec l’École de technologie supérieure (ÉTS).

Six mois après son implantation, la ville de Brossard enregistrait un taux d’adhésion de 80% et a pu réduire son temps d’attente moyen de 3h15 à 2 min. «Pour les renouvellements et abonnements loisirs par exemple, 5 personnes se sont présentées en personne contre 350 avant le lancement de B-Citi», confie Mme Gravel.

Le service a séduit pas moins de 16 villes (Sherbrooke, Longueuil, Mont-Tremblant, Boisbriand, etc…). Si bien que depuis mars 2016, B-Citi est même devenue une société à part entière, avec 35 salariés (dont une 30 aine de chercheurs et programmeurs). Et vise les 4M$ de chiffre d’affaires pour l’exercice 2018, avec l’objectif d’atteindre le milliard d’ici cinq ans. Pour cela, B-Citi devrait renforcer ses effectifs pour atteindre les 90 salariés d’ici fin 2018.

Récemment, c’est la ville de Châteauguay qui a rejoint le réseau, dans sa version citoyenne comprenant l’accès à la bibliothèque, les avis et notifications d’urgence et le service de requêtes. « Nous continuons à garder le rythme d’acquisition d’un client par mois. Une autre grande ville devrait bientôt nous rejoindre», confie-t-elle.

Une expansion aux États-Unis

Avec sa plateforme capable d’intégrer des applications conçues par d’autres start-ups et de supporter jusqu’à 200 services, B-Citi propose aux villes une solution clé en main et disponible sous forme d’abonnement. Un modèle qui lui permet d’envisager rapidement une expansion sur le marché canadien et nord-américain. «La compagnie américaine Wavefront a sélectionné B-Citi parmi les trois meilleures start-ups du secteur au pays en vue de participer au Smart City Conference qui aura lieu début octobre à Washington», annonce Vivianne Gravel. La société se prépare à engager une dizaine de représentants dès janvier prochain pour couvrir le Canada et les États-Unis, avec, dans le viseur, des villes de 100 000 à 200 000 habitants. Afin de financer cette croissance à l’international, B-Citi a ouvert il y a quelques semaines une ronde de financement en série A. «Nous avons déjà plusieurs propositions sur la table, comprises entre 5M$ et 10M$», glisse Mme Gravel.

Selon elle, la principale force de la société est son avance technologique, acquise grâce à plusieurs partenariats signés avec le monde universitaire. «Depuis les débuts, nous avons investi 3M$ en R-D et déposé deux brevets dont un sur le blockchain», rappelle la fondatrice.

 

B-Citi en quelques chiffres

Année de création: 2016

Chiffre d’affaires annuel: 4M$ projetés pour 2018

Marchés desservis: Québec, Canada

Emplacement du siège social: Montréal

Objectif pour l’année à venir: se déployer au Canada et aux États-Unis.

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