Amilia: une acquisition pour développer le loisir intelligent

Publié le 08/03/2018 à 14:39

Amilia: une acquisition pour développer le loisir intelligent

Publié le 08/03/2018 à 14:39

Le président et chef de la direction d'Amilia, François Gaouette. (Photo: courtoisie)

PME DE LA SEMAINE. La plateforme spécialisée dans le loisir intelligent, Amilia, s’apprête à passer à la vitesse supérieure. Après avoir bouclé sa première ronde de financement de 5M$, la PME québécoise vient de racheter la société de consultation américaine 110%. Une étape clé qui pourrait l’aider à pénétrer sur le marché américain et séduire, en même temps, une nouvelle clientèle: les municipalités.

Avec près de 800 clubs adhérents et pas moins de 500 000 utilisateurs à travers le pays depuis sa création en 2008, Amilia compte bien accélérer le rythme. Avec 70 salariés et 5M$ de chiffre d'affaires, la plateforme québécoise spécialisée dans les activités de loisirs a connu une croissance annuelle de 50% au cours des quatre dernières années. Avec avoir démarré grâce à un apport de 4M$ avec du capital de proximité (love money), Amilia vient de passer à la vitesse supérieure en décrochant avec une enveloppe de 5M$ auprès d’un investisseur privé.

«Ce financement nous a permis de réaliser l’acquisition de la société de consultation américaine 110%, spécialisée dans l’industrie des loisirs, et de commencer à dialoguer avec des acteurs de haut niveau aux États-Unis», affirme le président et chef de la direction de la société, François Gaouette. Amilia compte sur cette société, située au Colorado, pour l’aider à développer le marché américain du loisir intelligent. Un joli terrain de jeu qui représente près de 25 000 municipalités, 6000 clubs de mise en forme et la même proportion de clubs de cheerleading…

«Cette équipe n’intégrera pas directement Amilia mais sera un remue-méninges autour du loisir intelligent», précise M. Gaouette, qui souhaite continuer à faire grandir l'entreprise depuis le Québec. Fin 2017, la PME a obtenu une aide financière remboursable de 3M$ du gouvernement du Québec, via le programme Créativité Québec, pour l’aider à propulser sa plateforme web au Canada et aux États-Unis. Un projet qui devrait, à terme, représenter 10M$ d’investissements et la création de 29 emplois.

Devenir l’Amazon des loisirs

Après une carrière de 15 ans en tant qu’investisseur dans le capital de risque, François Gaouette, avait choisi de retourner sa veste pour créer «l’Amazon du secteur des loisirs». «C’était l’un des seuls secteurs à ne pas avoir pris le virage d'internet». Son idée? Permettre à n’importe quel club de sport ou municipalité gérant des installations de loisirs de proposer en ligne un service d’inscriptions ainsi que la vente de produits annexes (T-shirts, etc). Le fondateur affirme que son concept permettrait à ses clients d’augmenter ainsi leurs revenus de 15%, alors que la moyenne enregistrée au sein de l’industrie ne dépasse pas les 3%. «C’est comme dans le commerce électronique: on permet aux gens de s’inscrire 24 heures par jour, alors qu’avant, il fallait se rendre à un local ouvert une fois par semaine».

Selon lui, son plus grand compétiteur serait l’inertie. «Pour séduire une large communauté, il nous faut sans cesse créer de nouvelles fonctionnalités». Avec une trentaine de développeurs sur 65 employés, Amilia a dépensé, rien que pour cette année, près de 1,5M$ en R&D et a lancé récemment une application destinée à aider les clubs et associations à mieux gérer leur personnel. Si l’accès pour le grand public est gratuit, ce sont les clubs et municipalités qui versent une commission lors de chaque transaction réalisée. «Nous nous adaptons aussi en fonction de l’industrie: la facturation ne sera pas la même pour un festival saisonnier, ou pour une municipalité qui gère une piscine».

En ordre de marche pour un déploiement

Si les clubs de sports ont déjà commencé à embarquer, l’incursion d’Amilia sur le marché municipal ne fait quant à elle que démarrer, comme à Montréal Ouest. «Il est plus facile de commencer par de petits territoires. Les grandes municipalités doivent souvent passer par des appels d’offres, ce qui retarde les cycles d’innovation», indique François Gaouette. Si les villes ont déjà commencé à refondre leurs vieux systèmes informatiques, elles sont encore rares à proposer la possibilité de s’inscrire à des activités en ligne. C’est donc sur ce marché «oublié» qu’Amilia compte faire jouer ses atouts, afin de créer un écosystème où la ville peut offrir des services, comme la mise à jour d’horaires en temps réel. Avec l’ambition, à terme, de remplacer les bulletins d’informations papier.

En attendant, la PME se prépare: après avoir effectué 25 recrutements l’an dernier, elle ouvrira 35 nouveaux postes en 2018, notamment sur des profils commerciaux. Elle vient d’investir dans des travaux d’agrandissement, dont elle n'a pas chiffré l'ampleur, qui lui permettront de bénéficier d’une surface revisitée de 10 000pi2. «Nous espérons que cela nous permettra de tenir au moins un an et demi», glisse le dirigeant.

Amilia en quelques chiffres

Année de création : 2008

Chiffre d’affaires annuel : 5M$

Marché desservi : Canada

Emplacement du siège social : Montréal

Objectif pour l’année à venir : Préparer le déploiement de sa plateforme logicielle à plus grande échelle, notamment au Canada et aux États-Unis en attaquant le marché des villes intelligentes.

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