Vos trucs ingénieux pour optimiser le télétravail!

Publié le 16/11/2023 à 07:30

Vos trucs ingénieux pour optimiser le télétravail!

Publié le 16/11/2023 à 07:30

Par Olivier Schmouker

Il y a bel et bien moyen d'améliorer nos façons de télétravailler, par exemple en améliorant la communication entre les membres de l'équipe à distance. (Photo: Firosnv pour Unsplash)

MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudisVous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca

À la suite du courriel de Karine choquée par le fait que son patron veuille rétablir le 100% bureau, vous avez été nombreux – employeurs comme employés – à me faire part de vos trucs pour améliorer le télétravail. C’est-à-dire pour le rendre plus agréable et plus efficace pour tout le monde, nombre d’employeurs étant fâchés de constater une baisse de la productivité depuis qu’ils ont accepté d’instaurer le mode hybride. Voici un florilège de vos trucs pour optimiser le télétravail, et donc pour éviter que certains patrons n’y mettent définitivement fin au sein de leur organisation.

À lire: «Le télétravail, un lamentable échec dont ne veulent plus les PDG?»

Selon l’étude du cabinet-conseil KPMG citée dans ma réponse à Karine, le principal écueil sur lequel bute le télétravail est le dysfonctionnement de la communication entre les travailleurs à distance. Des employeurs aimeraient qu’elle soit plus fréquente et plus soutenue afin de s’assurer, entre autres, que certains employés ne profitent pas d’être à distance pour se tourner les pouces au lieu de travailler. Et des employés aimeraient qu’elle soit plutôt allégée, en ce sens qu’il y a trop de réunions Zoom auxquelles ils sont astreints de participer alors que ça ne leur apporte pas grand-chose (et ont parfois l’impression qu’elles ne sont là que pour vérifier qu’ils sont bel et bien à leur poste de travail!).

Alors, comment contenter tout le monde?

Le PDG d’une PME qui tient à conserver l’anonymat permet de saisir ce que vivent nombre de patrons qui n’en peuvent plus du télétravail. «J’ai subi toutes sortes d’abus de la part des employés en télétravail, et ça m’a coûté extrêmement cher», dit-il, en soulignant qu’il connaît d’autres PDG à qui c’est également arrivé.

Quels abus? À distance, des employés en profitent pour faire tout autre chose que travailler; et ça, ça finit par faire perdre de l’argent à l’entreprise. Autre exemple: l’employé peut être au travail, mais dans un espace de coworking, et il ne réalise pas que les personnes autour de lui peuvent ainsi voir ce qu’il y a sur l’écran de son ordinateur: «Ça pose un gros problème de confidentialité, surtout chez nous qui sommes à la fine pointe de l’innovation dans notre domaine», explique-t-il. Il suffit en effet qu’un employé d’une boîte concurrente jette un coup d’œil sur un visuel ou un document confidentiel pour que des mois de travail, voire tout un projet, soit en péril.

Bref, le télétravail lui donne des sueurs froides. Et la sensation est si désagréable qu’il s’est mis à «détester le télétravail». Ni plus ni moins.

Sa solution? Il n’est pas farouchement opposé au télétravail, comprenant que ça puisse être agréable pour nombre d’employés. Mais il conviendrait de trouver une solution permettant à l’employeur d’être sûr que chacun fait ce qu’il doit faire, sans mettre en danger la confidentialité de certains dossiers.

Pour l’heure, il n’a pas trouvé de solution concrète. Néanmoins, il a quelques idées en tête:

– L’employeur pourrait avoir accès en permanence à la caméra de l’ordinateur de l’employé à distance, et ainsi veiller n’importe quand qu’il est bien en train de travailler dans un endroit sans risque de nuire à la confidentialité.

– Si l’accès permanent à la caméra ne convient pas, pourquoi pas un accès permanent à l’écran de l’ordinateur de celui qui télétravaille? Ça permettrait au moins de vérifier en tout temps si l’employé travaille, ou pas.

«Je ne pense pas qu’on puisse dire que ça serait une atteinte à la vie privée, dit-il. Au bureau, d’un coup d’œil, on le voit si quelqu’un travaille, ou pas. Là, ce serait la même chose, au fond.»

Et de conclure: «Si les employés désirent conserver le privilège du télétravail, parce que c'est bien de cela dont il s'agit, un privilège et non un droit fondamental, ils doivent en contrepartie accepter des règles qui rendent la chose équitable et intéressante pour l'employeur aussi», dit-il.

On le voit bien à travers ce témoignage, le dysfonctionnement de la communication à distance nuit à la confiance entre l’employeur et les employés. La bonne nouvelle, c’est que plusieurs lecteurs de «Maudite job!» ont des suggestions fort intéressantes à ce sujet.

 

À SUIVRE: rejoindre le «café virtuel»

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