Vive les nouvelles formules !


Édition du 05 Septembre 2015

Vive les nouvelles formules !


Édition du 05 Septembre 2015

La rencontre en personne, essentielle

Alors pourquoi ne pas accroître l'offre de programme de MBA dispensé intégralement en ligne ? «Le volet présentiel est incontournable», affirme Daniel-Paul Lavallée. Question de motivation et d'esprit d'équipe. «Ce ne serait pas adapté au MBA, répond quant à lui André Gascon. Les gens ont besoin de se parler, de travailler ensemble. La grande force du MBA est d'élargir un réseau d'affaires. Pour cela, on a besoin de se rencontrer.»

La base même de l'enseignement est parfois peu compatible avec une formation à distance. L'EMBA offert par l'Université McGill et HEC Montréal est fondé sur l'expérience et l'apprentissage par les autres. «Les cours sont donnés en classe, en face à face, car la force du modèle vient de l'échange d'expériences entre les participants. Cela leur permet de tester des idées et des théories liées à leurs propres réalités et en temps réel», dit Marianne Vandenbosch, codirectrice du programme.

Dimension collective de l'apprentissage

Quels que soient les programmes, «il y a une dimension collective à l'apprentissage que ne permettent pas les formules entièrement en ligne ou les MOOC», ajoute Louis Hébert, directeur du programme de MBA de HEC Montréal. Il reconnaît cependant que les offres de formules originales sont un aiguillon utile pour faire évoluer les programmes.

Tout de même, le MBA est reconnu pour être difficile. Le cadre inhérent à un parcours traditionnel ainsi que les rencontres régulières avec les enseignants et les autres candidats sont souvent nécessaires pour maintenir la motivation.

Stéphane Plante, propriétaire de plusieurs pharmacies à Rimouski, a fait son MBA au campus de l'Université du Québec à Rimouski. Si le MBA n'avait pas été accessible sur place, il aurait peut-être essayé une formule en ligne. Mais il n'est pas convaincu. «Une formation à distance demande qu'on soit très discipliné pour se remettre à la tâche après avoir terminé sa journée de travail et s'être occupé des enfants le soir. Quand il n'y a pas de rencontres fréquentes pour maintenir l'ambiance de travail et l'intérêt, ça doit être plus difficile», juge-t-il.

Régler le problème des distances

L'intérêt pour les formules en ligne existe bel et bien : les responsables de programmes MBA reçoivent régulièrement des demandes en ce sens. «Il y a une tendance globale du marché pour aller vers ce genre de formules, constate Guy Cucumel. Mais je le vois comme un créneau complémentaire. Je ne pense pas qu'il se substituera au présentiel.»

Les avantages, notamment en région, sont évidents. «Cela pourrait régler le problème des distances, surtout en hiver, lorsqu'il n'est pas toujours facile de se déplacer», reconnaît Ahmed Marhfor, responsable du MBA à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. L'Université n'offre pour l'instant que des cours en présentiel à Val-d'Or et à Rouyn-Noranda pour réduire les déplacements des candidats. Aucun cours n'est dispensé à Amos, faute d'un nombre suffisant de candidats. Reste à convaincre le corps enseignant des bienfaits des formules à distance et de s'adapter aux nouvelles technologies.

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