Un réseau social conçu pour les usines

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Septembre 2014

Un réseau social conçu pour les usines

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Édition du 20 Septembre 2014

Alexandre Leclerc (à l'avant), cofondateur, président et chef de la direction de Poka, en compagnie d'Antoine Brisson, cofondateur de l'entreprise de Québec. À droite, un visuel de la plate-forme sur tablette. [Photo: Valérie Lesage]

Créer une révolution industrielle sociale. C'est le rêve d'Alexandre Leclerc, fils du président de Groupe Leclerc, qui fabrique les biscuits du même nom, et de son ami Antoine Bisson, ingénieur en logiciels. Les deux hommes de 25 ans ont cofondé Poka, une plateforme de communication collaborative aussi facile d'utilisation que Facebook, mais destinée à améliorer la productivité du secteur manufacturier.

«On comble un besoin dans le transfert du savoir», précise Alexandre Leclerc, diplômé de la Hult International Business School.

Des réseaux sociaux d'entreprise comme Yammer, SAP Jam ou Jive ont permis d'améliorer la productivité des employés de bureau, mais comme le savoir est stocké sur la page de chaque utilisateur, il devient difficile de trouver l'information dont on a besoin. Poka a intégré un système de gestion du savoir collectif.

«Ce qui distingue Poka de la concurrence, c'est aussi qu'il relie tous les niveaux d'une entreprise pour les faire travailler en synergie. Les autres solutions sont destinées aux employés de bureau et ignorent l'importance des travailleurs en usine. Leurs idées et leur savoir sont la clé pour atteindre la qualité et l'efficacité», souligne le jeune homme.

Comme il a été opérateur dans l'entreprise familiale de 109 ans, il a pu constater lui-même les lacunes dans le transfert du savoir. «On utilise en usine des machines à la fine pointe de la technologie avec les mêmes formations qu'au temps de l'après-guerre ; c'est-à-dire qu'on demande à des employés de lire de gros manuels de formation hautement techniques», dit-il.

Les vidéos et les photos, remarque-t-il, permettent de retenir et de transmettre le savoir avec simplicité. Chez Groupe Leclerc, un des premiers clients de Poka, des iPad ont été mis à la disposition de groupes d'employés pour accéder à la plateforme. Plus de 500 des 800 employés partagent leurs meilleures pratiques et se forment en ligne. Par exemple, si l'installateur d'une nouvelle machine passe en usine, on peut filmer ses instructions et tous les employés peuvent en bénéficier, à n'importe quelle heure, qu'ils soient à Saint-Augustin ou à Phoenix.

«On élimine les barrières géographiques, on transforme le savoir local en savoir collectif», dit Antoine Bisson.

«Et on dit qu'on réduit le temps de formation de 75 % avec cet outil», précise Alexandre Leclerc, en ajoutant qu'il est plus économique de faire un petit film que d'écrire et de traduire un manuel d'utilisation en quelques langues.

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