Un changement inexorable, selon Google et Virgin


Édition du 30 Août 2014

Un changement inexorable, selon Google et Virgin


Édition du 30 Août 2014

Par Olivier Schmouker

Carlos Slim y croit aussi

Maintenant, c'est au tour des deux fondateurs de Google d'y songer, préoccupés qu'ils sont par le gâchis de talents attribuable au chômage. «Si chacun acceptait de réduire son temps de travail, dans l'optique de le partager avec d'autres, et si cela se faisait de manière réfléchie et coordonnée, alors on pourrait s'attaquer efficacement à la pandémie de chômage qui sévit à l'échelle de la planète», a dit Larry Page, aux côtés de Sergueï Brin, lors d'une entrevue diffusée sur YouTube en juillet.

«De nos jours, l'idée que nous avons besoin de travailler fort et longtemps pour satisfaire nos besoins fondamentaux n'est plus vraie. L'ennui, c'est que nous avons du mal à nous en rendre compte. Car s'ajoute à cela un phénomène particulier : notre besoin de nous accomplir par le travail, de sentir qu'on est utile à quelque chose, voire à autrui. Pour le comprendre, il suffit de voir à quel point les chômeurs se sentent inutiles», a expliqué le pdg de Google.

«Cette idée viscéralement ancrée en nous de devoir travailler fort et longtemps nous amène, aujourd'hui, à en faire trop. C'est comme ça, par exemple, que nous bousillons avec acharnement l'environnement. À force de travailler toujours de plus en plus, nous nous nuisons à nous-mêmes et à notre écosystème. Ça me préoccupe beaucoup. Ça finira mal, si on ne change pas de mentalité», a-t-il poursuivi.

Et de souligner, les yeux en l'air comme s'il pensait pour lui-même : «Oui, réduire la semaine de travail, ce serait une bonne piste à explorer».

Une vision que partage l'homme d'affaires mexicain Carlos Slim, considéré par le magazine Forbes comme la personne la plus riche du monde. «Le monde du travail a besoin d'une réforme radicale», a-t-il lancé en juillet lors d'une conférence tenue au Paraguay.

«Les gens devront travailler davantage d'années, jusqu'à 70 ou 75 ans. L'idéal serait de travailler 11 heures par jour, mais seulement trois jours par semaine», a-t-il dit. Pourquoi ? Essentiellement parce que notre espérance de vie ne cesse de croître. «Avec trois jours de travail par semaine, nous aurions davantage de temps pour nous détendre, et avoir une meilleure qualité de vie. Cela serait également une excellente façon de créer de nouvelles activités de divertissement et de loisirs», a expliqué le magnat des télécommunications.

M. Slim prêche par l'exemple. Au sein de Telmex, l'entreprise phare de son conglomérat, Grupo Carso, il existe depuis peu un programme permettant aux employés qui le veulent de travailler quatre jours par semaine, passé l'âge de la retraite.

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