Deux employés pour le même poste, ou quand le travail se partage


Édition du 30 Août 2014

Deux employés pour le même poste, ou quand le travail se partage


Édition du 30 Août 2014

Par Olivier Schmouker

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Le 9 à 5 du lundi au vendredi ? Ça fait tellement 20e siècle ! Aujourd'hui, l'univers du travail se métamorphose. Un exemple frappant : le partage d'un emploi à temps plein. Une tendance appelée à changer la vie de chacun de nous, si l'on en croit les fondateurs de Google et de Virgin...

Même si vous n'en avez pas l'impression, nous travaillons tous de moins en moins. Les statistiques de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sont sans appel : les salariés canadiens travaillaient en moyenne 1 826 heures par an en 1980, puis ce chiffre est passé à 1 777 heures en 2000, pour s'établir aujourd'hui à 1 706 heures. Une chute de 7 % en l'espace d'une trentaine d'années.

L'explication ? Au sein des pays de l'OCDE, nous travaillons de moins en moins... par choix ! Tel est le constat fait par le Bureau du budget du Congrès américain, à l'occasion de ses prévisions économiques présentées en début d'année. «Nous assistons depuis une décennie à un déclin délibéré de la participation des travailleurs à l'économie», y était-il souligné.

Faut-il s'en alarmer ? Pas sûr. Naryana Kocherlakota, le président de la Réserve fédérale à Minneapolis, considère en effet que ce phénomène peut être l'occasion d'un enrichissement collectif. Et ce, pour deux raisons.

D'une part, être chez soi ne veut pas dire se tourner les pouces. «Les gens produisent leurs repas, ils veillent à ce que leurs enfants grandissent bien, toutes choses fort utiles à l'ensemble de la société», a-t-il expliqué lors d'un discours tenu en avril dernier. Ainsi, 30 % du temps passé à domicile est consacré à une activité enrichissante pour la société, selon une récente étude de professeurs d'économie de Princeton et de Booth.

D'autre part, travailler moins permet à d'autres d'avoir du travail. «Si l'on adoptait des mesures fiscales incitant les entreprises comme les salariés à partager le travail, cela aurait un impact direct sur le chômage, ce frein à la richesse des nations», a dit M. Kocherlakota.

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