Elon Musk crée un climat anxiogène chez ses employés en ne donnant pas de détails sur ce qui adviendra d'eux. (Photo: 123RF)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Les employés de Twitter doivent ouvrir fébrilement leurs boîtes de courriels ce matin: leur nouveau patron, Elon Musk, doit annoncer aujourd’hui la mise à pied d’une partie de ses salariés, rapportent plusieurs médias américains.
Selon des sources anonymes près du dossier, pas moins de 3700 postes pourraient être concernés — ce qui représente environ la moitié de sa main-d’œuvre — un peu moins d’une semaine après l’officialisation de l’acquisition.
Ceux qui resteront à l’emploi du réseau social seront rappelés au bureau, sauf dans de rares cas, précise-t-on dans Fortune.
Samedi dernier, le New York Times a d’abord révélé que ces mises à pied, plus importantes dans certains départements que d’autres, devaient avoir lieu avant le 1er novembre 2022, date à laquelle les salariés de Twitter devaient mettre la main sur des parts de la société.
Elon Musk s’est empressé de démentir la rumeur, souligne Reuters, sans pour autant donner plus de détails sur ce qui adviendrait des 7000 travailleurs de la société. Aucun licenciement, outre celui de hauts dirigeants, n’a toutefois été annoncé ou exécuté par Twitter depuis.
Or, la manière dont ces membres de la haute direction ont perdu leur emploi laisse peu d’espoir à un renvoi en douceur pour les «simples» employés, estime Ayesha Whyte, avocate et «chief people officer» du cabinet Dixon Whyte LLC.
Ayant été «mis à pied», ils pourraient ne pas obtenir d’indemnités de départ habituellement octroyées à l’ancienne équipe de direction de l’entreprise acquise. Ceci crée donc de l’anxiété au sein de Twitter, dit-elle dans un papier de HR Dive.
Leur inquiétude est nourrie par le manque de communication de la part des nouveaux dirigeants de l’entreprise, croit pour sa part l’associé directeur de la firme de gestion de crise Hennes Communications, Thom Fladung. Le simple fait d’admettre son indécision est mieux qu’un silence radio, affirme-t-il.
Pour que cette transition se passe bien, l’information aurait dû d’abord circuler auprès des employés, puis rejoindre un cercle plus élargi, et des mises à jour régulières auraient dû leur être transmises.
En plus de nuire à leur santé mentale, Twitter risque de perdre de précieux talents. Dans un marché de l’emploi aussi compétitif que celui-ci, les recruteurs des concurrentes pourraient se faire un malin plaisir à tendre une perche à ses travailleurs hautement qualifiés si l’incertitude persiste.
«Si tu es dans une agence de recrutement et que tu entends qu’il y a des turbulences dans une entreprise, tu as tendance à en contacter les employés», indique Harley Lippman, le PDG de l'agence Genesis10.
Chose certaine, Elon Musk doit assainir les dépenses de l’entreprise qui a perdu au dernier trimestre pas moins de 270 millions de dollars américains, rappelle Dan Ives de Wedbush. Pour y arriver, l’analyste est d’avis que de 30% à 50% de l’équipe pourrait être licenciée.
Reste maintenant à voir comment ses futurs ex-employés seront remerciés.
Pour ne plus rater ce rendez-vous, recevez votre RHéveil-matin dans votre boîte de courriels!
