Sept façons originales d'apprendre


Édition du 08 Février 2014

Sept façons originales d'apprendre


Édition du 08 Février 2014

Faire appel à la magie de Disney, c'est ce que propose le centre de formation en leadership pratique du Cégep de Thetford grâce à un tout nouvel atelier.

Et si l'apprentissage de la gestion passait par des pratiques innovantes ? C'est le pari de ces formations d'un genre nouveau qui vous aideront à développer des compétences utiles à votre organisation.

1. Devenir bénévole

«La gouvernance est un sujet qui a le vent en poupe : pourquoi ne pas commencer par entrer dans un OBNL avant de s'engager dans le CA d'une entreprise ?» suggère Ugo Dionne. Lorsqu'il a créé Bénévoles d'affaires il y a sept ans, il était déjà convaincu des bienfaits du bénévolat depuis longtemps. «Cela fait presque 30 ans que je suis moi-même bénévole dans différents organismes. Tous ceux qui ont goûté à cette méthode se rendent compte des apprentissages et du développement de compétences qui s'y fait», résume-t-il.

C'est donc naturellement que l'idée lui est venue de profiter de son expérience pour inciter des gestionnaires à se développer en devenant bénévoles au sein d'un organisme communautaire. «On se rend compte que 93 % des personnes qui travaillent dans les RH considèrent cela comme de la formation gratuite !» ajoute M. Dionne.

Toute personne qui possède une compétence issue du monde des affaires peut offrir ses services. «La seule distinction à faire, c'est que le gestionnaire devra aussi se demander en quoi cette expérience lui sera utile sur le plan professionnel», met en avant le fondateur.

Entièrement gratuite pour les salariés, la formule offre de multiples possibilités. «Ce peut être des mandats ponctuels, comme le coaching d'un directeur général, la mise sur pied d'une politique salariale ou un poste de deux ans au sein d'un CA», dit Ugo Dionne.

Les entreprises qui le souhaitent peuvent également adhérer au système afin de contribuer au développement de leurs cadres et de leurs professionnels, à raison de 2 000 à 10 000 $ par année. Elles recevront en retour des services personnalisés, par exemple une priorité sur les offres affichées durant 48 heures ou l'envoi de bilans bisannuels concernant le personnel jumelé. «Ces jumelages permettent aux gens d'opérer dans des situations très différentes et les inciteront à faire preuve de beaucoup de créativité pour développer des solutions innovantes», estime le fondateur.

Objectifs : Développer son leadership et sa créativité ; élargir son réseau de relations.

Date : En continu.

Le plus : La formule est gratuite pour les employés.

De 2 000 $ à 10 000 $ par année pour les cadres et professionnels.

2. Maîtriser les mégadonnées

Mieux comprendre les flux de données pour développer des systèmes de gestion des données efficaces : c'est l'objectif de l'Executive Certificate in Advanced Business Analytics, développé par l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia. «L' analyse de données sera un sujet chaud en 2014, car le volume et la variété des données recueillies chaque seconde au sein des organisations sont de plus en plus importants», prédit Stéphane Brutus, vice-doyen responsable des programmes de formation pour les cadres.

L'enjeu, pour les entreprises ? Apprendre à trier et à mieux structurer la collecte de ces flux de données pour en retirer les informations qui les intéressent.

«Les entreprises sont assises sur d'énormes quantités de données et n'ont pas toujours les outils pour les exploiter. Pourtant, les gestionnaires sont les premiers concernés pour collecter des informations sur les employés dans le domaine des RH ou dans le domaine du marketing ou de la finance», estime Stéphane Brutus.

La formation comprend sept modules d'une journée qui touchent à tous les aspects du big data : finance, chaîne d'approvisionnement, etc. Trois cours sont donnés selon la formule webinaire. «Entre les modules, les étudiants ont également des travaux à réaliser à la maison», ajoute M. Brutus.

Objectifs : Apporter des solutions d'analyse pour la récolte des données et gérer la manière dont l'information sera collectée.

Quand : Du 9 au 28 avril 2014.

Le plus : Unique au Québec, cette formation sera donnée par Jean-Paul Isson, auteur du livre Win with Business Analytics: Creating Business Value from your Data.

4 000 $

3. Penser en dehors de la boîte

La créativité s'avère une aide précieuse pour résoudre les problèmes les plus complexes. L'Université McGill a décidé de s'inspirer des neurosciences pour offrir son premier Summer Brain Camp en langue anglaise. Au menu de ce camp intensif de 5 jours : de la gestion de problèmes, des défis et surtout des solutions innovantes... Pourquoi les neurosciences ? Parce que de meilleures connaissances du fonctionnement du cerveau permettront aux gestionnaires de les appliquer dans leur environnement de travail afin d'améliorer leur leadership, leur pensée créative et agile de même que leur capacité à décider et à résoudre des problèmes. En fin de compte, leur efficacité organisationnelle en sera améliorée.

«Les leaders qui participeront à ce programme étudieront de nouvelles façons créatives de développer leur leadership et leur management, en considérant notamment de nouvelles approches issues des neurosciences», détaille Inna Popova, responsable des programmes de développement professionnel à l'école d'éducation permanente de l'Université McGill.

«Le Summer Brain Camp utilise des outils et des processus issus des neurosciences pour aider les participants à trouver des solutions originales pour répondre aux défis les plus importants de leur organisation», ajoute Inna Popova.

Par des lectures, mais aussi des discussions en groupe et des visites d'entreprises, les participants iront à la rencontre de spécialistes en neurosciences ainsi que de gens de l'industrie. Cette formation est ouverte aux leaders de tous horizons, sans prérequis.

Objectifs : Faire preuve de créativité dans le management et le leadership, et élaborer un plan d'action afin de résoudre certaines problématiques.

Quand : À compter du 7 juillet.

Le plus : On y enseignera le Simplexity Thinking Process, une nouvelle approche pour résoudre des problématiques complexes.

2 000 $ (pour une semaine, dîners compris)

4. Se lancer dans le mentorat

Face aux défis de relève qui guettent les entreprises, le mentorat est une préoccupation de l'heure. Pas étonnant que le programme court de 2e cycle en mentorat développé par l'UQAM connaisse un succès grandissant.

Le public cible ? Les personnes qui ont l'intention de mettre en oeuvre un programme de mentorat au sein de leur organisation.

«Cette formation est particulièrement pertinente pour les gestionnaires des RH, car les études le montrent : le mentorat permet aux personnes d'acquérir en retour une plus grande confiance en elle et une plus grande autonomie, et de devenir plus performantes», dit Nathalie Lafranchise, professeure au département de communication sociale et publique de l'UQAM.

Objectifs : Accompagner ou mettre en place un programme de mentorat et enrichir ses pratiques en gestion d'équipe.

Quand : Quatre cours répartis entre la session d'automne et la session d'hiver, quatre fins de semaine par session, les samedis et dimanches, de 9 à 17 heures.

Le plus : Depuis 2009, près de 70 étudiants ont déjà suivi ce programme.

1 555 $ (frais d'inscription à l'université pour les deux années)

5. Faire appel à la magie de Disney

Vous avez gardé votre âme d'enfant et vous êtes émerveillé devant l'empire construit par les studios Disney ? Le centre de formation en leadership pratique du Cégep de Thetford propose de plonger au coeur de cet univers grâce à un tout nouvel atelier : Enchantez votre entreprise et vos clients, 10 stratégies de leadership pour créer la magie. Ce programme s'inspire du livre Creating Magic et des enseignements de l'ancien v.-p. des opérations de Walt Disney, Lee Cockerell. C'est donc d'après des principes enseignés au Disney Institute, de Floride, que les gestionnaires pourront suivre ces trois ateliers de trois heures chacun qui se dérouleront à Thetford Mines.

«On y enseignera les principes de leadership avec un objectif : créer la magie au sein de votre entreprise. Car on dit souvent que ce n'est pas la magie qui fait le travail, mais notre façon de travailler qui crée la magie», résume Lisa Roy, conseillère pédagogique au service de la formation continue.

Les trois ateliers balaieront plusieurs thématiques : comment briser le moule, éliminer les tracas, faire de ses employés son image de marque, etc. «Il s'agit de donner du sens, en proposant des approches simples et innovantes pour sortir les gestionnaires de leur zone de confort et offrir un service exceptionnel à la clientèle», affirme Lisa Roy.

Objectifs : S'initier aux principes de leadership créatif développés par Disney.

Quand : Les 12 mars, 26 mars et 9 avril prochains.

Le plus : Les ateliers seront présentés par l'ancien maire de Thetford Mines, Luc Berthold, qui a formé un partenariat avec l'institut afin d'introduire au Québec les enseignements de Lee Cockerell.

225 $ pour les trois ateliers, 20 $ pour la conférence de lancement du 18 février.

6. Développer la pleine conscience en gestion

La pleine conscience est une pratique de gestion du stress issue de la Faculté de médecine de l'Université du Massachussetts. C'est à partir de ce concept innovant, utilisé notamment en méditation, que l'Université Laval a décidé de proposer un programme d'un an, Complexité, conscience et gestion.

«Ce programme propose trois piliers pour faire face à l'accélération des changements et des axes stratégiques : le développement vertical des gestionnaires, de leurs capacités de pleine conscience et de leur intelligence émotionnelle», explique Nathalie Cotard, chargée d'enseignement au Département de management de la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval.

Ce programme s'adresse aux profils seniors possédant déjà une certaine expérience en gestion. «Nous utilisons des techniques de gestion du stress pour que les gestionnaires travaillent leur capacité de présence.» Le but est de les amener à agir de façon plus pertinente, avec davantage de recul. «Cela nécessite une grande curiosité intellectuelle, car on sort des approches traditionnelles pour aller chercher des réponses dans d'autres champs d'expertise, comme le domaine scientifique», détaille Nathalie Cotard.

Au cours du programme, les participants suivront plusieurs tests leur permettant de connaître leur profil ainsi que leur stade de développement. Ils réaliseront de plus un inventaire de leurs habiletés de pleine conscience. «À la sortie, les gestionnaires penseront de manière plus globale avec un nouveau regard sur les situations, en se demandant comment ils font grandir leurs équipes, comment ils gèrent leur stress et comment ils se positionnent face à leurs employés», ajoute Mme Cotard.

Objectifs : Répondre aux préoccupations des gestionnaires qui souhaitent se dépasser et sortir de leur zone de confort.

Quand : 12 modules répartis sur une année, à raison de 2 journées par mois.

Le plus : Le programme est offert en alternance à Québec et à Montréal.

4 795 $

7. Apprendre par le théâtre

Comme gestionnaires, il vous est sans doute déjà arrivé de ne pas savoir comment aborder un sujet délicat auprès de vos employés. Il existe pourtant une solution pour traiter ces situations complexes : le théâtre.

C'est ce que soutient Benoît Ricard, président et fondateur de TAC Communications, qui propose cette formule alliant showbiz et formation depuis 30 ans. Composé d'une trentaine de comédiens (y compris quelques acteurs anglophones) et d'une douzaine de concepteurs, cette entreprise mise avant tout sur la communication par le jeu pour faire passer le message. «Harcèlement psychologique, respect en milieu de travail, changement de stratégie, amélioration du service à la clientèle, exploitation d'un nouveau système informatique... Cette formation permet d'aborder toutes sortes de sujets», signale Benoît Ricard.

La méthode TAC, qui emploie humour et ludisme, coûte certes plus cher que l'embauche d'un conférencier ou d'un formateur traditionnel. Les entreprises doivent prévoir au bas mot 2 845 $ pour une intervention de 10 minutes, en incluant deux comédiens. Les services peuvent aller jusqu'à 15 000 $ pour la journée, et comprennent de l'animation. En revanche, l'exploitation du jeu des comédiens pour traiter de certains sujets, même les plus délicats, fait appel aux émotions des gens dans la salle. «Du coup, notre modèle de formation fait sur mesure rejoint plus facilement les employés qui se reconnaissent dans nos mises en situation», ajoute. M. Ricard. Il précise que cette formule a justement beaucoup d'impact auprès des groupes de 200 à 400 personnes. C. Hébert

Objectifs : Développer des outils pour aborder certains sujets délicats avec des employés.

Quand : À déterminer avec l'entreprise.

Le plus : La durée des ateliers peut varier d'une dizaine de minutes à une journée.

À partir de 2 845 $

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