Sans reconnaissance, pas de leadership

Publié le 29/10/2009 à 18:30

Sans reconnaissance, pas de leadership

Publié le 29/10/2009 à 18:30

Par lesaffaires.com

Pour Louis A. Tanguay, l'ancien patron de Bell Canada International, les entreprises doivent soutenir ceux qui forment la relève.

Sans le soutien et la reconnaissance de la haute direction, les gestionnaires n'ont pas le temps d'identifier et d'encadrer les prochains leaders des organisations.

Ce cri du coeur, c'est Louis A. Tanguay, l'ancien président de Bell Canada International, aujourd'hui administrateur de sociétés, qui le lance. " Si le développement du leadership n'est pas considéré comme un processus régulier dans une entreprise, cet exercice deviendra la priorité numéro 27 du gestionnaire ", dit-il.

Bref, sans processus formel d'évaluation et de suivi, les autres priorités mesurables dans l'organisation prendront le dessus, croit M. Tanguay. Le développement du leadership n'est pas un enjeu à court terme; c'est un processus à long terme qui exige des investissement en temps et en argent des entreprises. Elles en récolteront les fruits dans trois, cinq, voire dix ans.

Développer son talent dans l'organisation

Combien doit-on passer de temps à former la relève ? Cela dépend bien sûr de la taille et du secteur dans lequel évolue une entreprise, répond Louis Tanguay. " Mais, en général, il faut y consacrer de 8 à 10 % de son temps. "

Par exemple, le gestionnaire qui a une dizaine de personnes sous sa responsabilité doit, une fois par trimestre, leur donner de nouveaux objectifs et s'assurer que les objectifs précédents ont été atteints. Ce n'est pas tout. Le gestionnaire doit identifier, au moins une fois par année, les gens appelés à occuper un jour de plus hautes fonctions dans l'entreprise.

" C'est que là qu'on détermine quoi faire avec une personnes talentueuse, dit Louis Tanguay. Faut-il lui attribuer d'autres responsabilités ? Est-elle candidate à une promotion ? "

Pour le gestionnaire d'un service ou d'une division, ce processus peut être douloureux, car il doit parfois laisser partir le meilleur élément de son équipe afin lui permettre de se développer ailleurs dans l'organisation.

C'est pourquoi il est si important que la direction soutienne et reconnaisse le travail de ceux qui encadrent et forment la relève, parce qu'ils font souvent des sacrifices pour le bien de l'entreprise, souligne M. Tanguay.

" Si ce geste n'est pas reconnu par la direction comme un sacrifice, pourquoi le gestionnaire devrait-il le faire ? s'interroge Louis Tanguay. Il faut que cela fasse partie de la culture de l'organisation. "

D'ailleurs, dans certains cas, les dirigeants de demain n'ont besoin d'aucun plan formel pour émerger, ajoute-t-il. " Le vrai leader va créer ses propres occasions. Ses collègues le reconnaîtront comme un leader car il saura prendre des risques calculés, admettre ses échecs quand il en fera, et donner le crédit à ses collègues pour leur idées et leurs efforts. " Mais c'est plutôt l'exception qui confirme la règle.

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