Retour au bureau: le modèle d’un employeur suédois

Publié le 22/11/2021 à 07:30

Retour au bureau: le modèle d’un employeur suédois

Publié le 22/11/2021 à 07:30

Par Catherine Charron

Un vice-président principal d'Ericsson est certain d’une chose : l’entreprise ne reviendra pas en arrière. (Photo: Redd pour Unsplash)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Bien souvent, on cite avec admiration ce que font les pays scandinaves en matière de politiques sociales. L’un des plus gros employeurs de Suède, la spécialiste des télécoms Ericsson, a récemment avoué qu’elle émondera drastiquement le nombre de pieds carrés réservé aux places individuelles.

En effet, les cubicules et bureaux verront l’aire qui leur est dédiée passer de 60 à 20% de son plancher, a indiqué un vice-président principal de la société, Peter Laurin, en entrevue avec Bloomberg. L’espace libéré sera converti au cours de cinq prochaines années en environnement propice à la collaboration.

Puisque l’entreprise qui emploie près de 102 000 Suédois s’attend à ce que la moitié de ceux-ci bossent de la maison une partie de la semaine, elle n’aura que faire de tout cet espace inoccupé. De prime abord, sa stratégie n’est pas pour autant de réduire le nombre de pieds carrés dans ses 400 adresses. Elle pourrait toutefois revoir sa position, avoue Peter Laurin.

Au moment d'accorder l’entrevue, 85% de ses travailleurs exécutaient toujours leurs tâches depuis leur domicile. Ericsson est convaincue qu’une bonne majorité de ces derniers souhaite poursuivre l’aventure, après avoir mené plusieurs coups de sonde auprès des membres de son équipe.

C’est pourquoi la spécialiste des appareils de télécommunication proposera à ses salariés de passer jusqu’à 50% de leur semaine à la maison, lorsque les consignes sanitaires au pays permettront de remettre en grand nombre les pieds au boulot.

Si sa présence n’est pas essentielle au bon fonctionnement de cette imposante machine, l’employé pourra déterminer, de concert avec son patron immédiat, combien d’heures il pourra bosser à l’extérieur du bureau.

«Ce sera à chaque gestionnaire de coordonner cette valse entre ses employés, afin qu’ils soient productifs», illustre le vice-président de Ericsson. Leur défi sera de trouver le juste équilibre entre une collaboration fructueuse et des salariés heureux de travailler d’où bon, il leur semble.

S’il ne sait toujours pas de quoi aura l’air la version définitive de ce nouvel espace, puisque cette vision du travail hybride est appelée à changer, Peter Laurin est certain d’une chose: l’entreprise ne reviendra pas en arrière.

 

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