«Qu'est-ce qui vient avant, le bonheur ou la réussite?»

Publié le 24/03/2022 à 11:00

«Qu'est-ce qui vient avant, le bonheur ou la réussite?»

Publié le 24/03/2022 à 11:00

Par Olivier Schmouker

(Photo: Anthony Fomin pour Unsplash)

MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudisVous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca

Q. – «Ça fait un moment que je me pose une question du genre la poule et l’œuf. Au travail, qu’est-ce qui vient avant, le bonheur ou la réussite? Est-ce le succès qui rend heureux? Ou bien, est-ce le bonheur qui prédispose à la réussite? Je ne vois pas de réponse évidente. Y en a-t-il seulement une?» – Laurianne

R. — Chère Laurianne, aussi incroyable que ça puisse paraître, il y a bel et bien une réponse claire et nette à votre interrogation existentielle. Je l’ai dénichée dans une étude récente pilotée par Paul Lester, professeur de management à l’École supérieure navale de Monterey, en Californie. Regardons ça ensemble.

L’équipe de chercheurs de Paul Lester s’est penchée sur la base de données du département de la Défense des États-Unis, riche d’informations détaillées sur le million d’employés qui y évoluent: camionneurs, informaticiens, médecins et autres. Ils ont épluché les cinq dernières années, en regardant s’il y avait le moindre lien entre la performance individuelle (12,6% des employés ont reçu une récompense au cours de ce laps de temps) et le niveau de satisfaction ressenti par chacun dans son quotidien au travail. Cela leur a permis de découvrir ceci.

— Ceux qui figurent parmi les plus heureux au travail ont quatre fois plus de chances de décrocher une récompense liée à la performance que ceux qui figurent parmi les moins heureux au travail.

— Ceux qui ressentent de la «tristesse» ou de la «colère» dans leur quotidien au travail sont les moins susceptibles d’afficher une belle réussite professionnelle. Inversement, ceux qui brillent par leur «optimisme» sont ceux qui ont la plus forte probabilité d’avoir du succès dans leur travail.

— Il peut toutefois arriver que quelqu’un de «modérément» ou «peu» heureux au travail décroche une récompense. Mais cette récompense est en général nettement moins élevée que celle obtenue par ceux qui affichent un haut niveau de satisfaction au travail.

«Être heureux au travail n’est pas une condition sine qua non du succès professionnel, c’est plutôt un indicateur d’une forte probabilité de réussite. Inversement, l’insatisfaction au travail est un signe avant-coureur d’une piètre performance au travail», est-il résumé dans l’étude, en soulignant qu’il ne peut pas y avoir de réussite «sans compétence, connaissance et autres habiletés».

D’où l’importance pour un employeur de veiller au bien-être de ses employés. Selon l’équipe pilotée par Paul Lester, il convient d’adopter sans tarder des mesures simples et concrètes propices à élever le niveau de satisfaction global des équipes.

– «Encourager chacun à exprimer sa gratitude envers un ou plusieurs collègues qui lui ont permis d’améliorer son quotidien au travail ou qui lui ont donné un bon coup de main au travail.»

– «Ou encore, inviter chacun, le vendredi après-midi, à rédiger dans un carnet personnel les deux ou trois choses qui ont positivement marqué la semaine écoulée.»

Pourquoi ça? Parce que, mine de rien, ces petits rituels peuvent faire un bien fou à la personne concernée ainsi qu’à ses collègues. Et même, «diminuer les symptômes dépressifs» de ceux qui en ressentent. Rien de moins.

Voilà donc, ma chère Laurianne, la réponse à la question qui vous taraudait. S’il vous faut poursuivre un but au travail, ça doit être avant tout le bonheur, pas la réussite. Car sinon vous mettriez la charrue avant les bœufs.

 

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