Lynton R.Wilson - La volonté de lier rémunération et performance

Publié le 13/02/2010 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 06:43

Lynton R.Wilson - La volonté de lier rémunération et performance

Publié le 13/02/2010 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 06:43

Qu'il s'agisse de l'aéronautique ou de soins de santé, deux secteurs cruciaux pour CAE, certaines constantes demeurent : il faut savoir travailler en équipe, développer des produits pouvant atteindre un niveau élevé de précision... et comprendre les conséquences importantes qui peuvent découler d'une petite erreur.

Cette grande complexité, on la trouve aussi dans les programmes de rémunération de la haute direction au sein des grandes entreprises. Un défi auquel fait face le concepteur de simulateurs de vol. " Nous tentons de maintenir les choses le plus simple possible afin que tous les intervenants comprennent le système de rémunération. Mais en même temps, nous devons nous assurer que nos programmes concordent avec les attentes des actionnaires et des dirigeants ", croit Lynton R. Wilson, président du conseil d'administration.

La volonté de lier rémunération et performance figure parmi ces attentes. Dans une entreprise comme CAE, cela a conduit à la création d'un programme de rémunération bien balisé. Parmi les éléments retenus : le salaire de base, deux types de primes d'intéressement annuelles (à court et à long terme). C'est dans cette dernière catégorie que se retrouvent les options d'achat d'actions.

L'entreprise a connu un moment important de son histoire en septembre 2009, quand Marc Parent est devenu président et chef de la direction. Il succédait à Robert E. Brown, qui avait présidé aux destinées de la société pendant cinq ans.

Une occasion à saisir

Une transition à la haute direction d'une grande entreprise constitue une occasion pour son conseil d'administration de revoir certains aspects de sa politique de rémunération. " Tout président a une opinion sur la question de la rémunération. On ne devient pas président sans avoir réfléchi à ce genre de question, souligne M. Wilson. Le conseil doit alors avoir une discussion approfondie avec le dirigeant, afin de connaître sa vision des choses. "

Ainsi, CAE a modifié plusieurs aspects de sa politique de rémunération de la haute direction au cours de la dernière année. Par exemple, les règles concernant les primes en cas de changement de contrôle de la société ont été modifiées. Auparavant, un dirigeant qui quittait volontairement son poste un an après la transaction pouvait recevoir une prime. Désormais, pour avoir droit à cette même prime, il faudrait que les dirigeants visés soient licenciés.

Le plan de retraite du président de CAE a aussi été revu. " Le conseil a décidé que la meilleure pratique serait de placer une limite aux droits de retraite qui peuvent être accumulés. Il s'agit d'une bonne pratique de gouvernance qui est adoptée par des entreprises de plus en plus nombreuses ", dit M. Wilson.

Les prochaines années ris-quent d'être fort intéressantes pour CAE. Après être devenue un leader dans le domaine de la simulation aéronautique, l'entreprise consacre des sommes importantes à la R-D afin d'adapter ses produits et services au domaine de la santé.

Ainsi, après avoir participé à la formation de nombreux pilotes, CAE compte maintenant jouer un rôle tout aussi important pour les futurs spécialistes de la médecine.

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