Les employeurs canadiens peinent à satisfaire leurs employés

Publié le 14/06/2010 à 00:00

Les employeurs canadiens peinent à satisfaire leurs employés

Publié le 14/06/2010 à 00:00

Par Alain McKenna

Photo : Bloomberg

La récession de 2009 a porté un dur coup aux relations entre les travailleurs et leurs employeurs. Plus désabusés et insécures que jamais, une majorité de salariés pensent qu'ils devront changer d'employeur pour progresser dans leur carrière. C'est du moins ce que révèle l'édition 2010 de l'enquête sur la main-d'oeuvre mondiale de l'agence Towers Watson.

Réalisée de novembre à janvier dernier auprès de 22 000 employés de 22 pays différents, l'étude conclut que s'ils préfèrent la sécurité d'emploi à l'avancement de leur carrière, les employés ne sont pas dupes. Si l'entreprise ne répond pas à leurs attentes, ils iront voir ailleurs.

Les répondants canadiens analysent de manière sombre le marché du travail; 88 % estiment que leur carrière ne progresse pas dans leur entreprise. Pis encore, ils sont persuadés qu'ils devront trouver un emploi chez un concurrent pour améliorer leur sort.

Mentorat et vision d'avenir recherchés

« Ce sont des chiffres alarmants pour les employeurs qui tentent de fidéliser leur personnel ou d'accroître leur productivité au moment où nous sortons de la récession, note Keri Alletson, consultante en recrutement qui a participé à l'étude. Surtout que les employés sont prêts à s'investir plus que jamais dans leur emploi, s'ils sentent que leur employeur est prêt à les appuyer dans cette démarche. »

Les souhaits des employés sont clairs : 60 % des répondants aimeraient davantage de mentorat, et 59 % d'entre eux veulent des cheminements professionnels mieux définis.

Ces priorités sont un effet d'une récession qui a fait souffrir la main-d'oeuvre, au point où elle a revu à la baisse ses ambitions. Des répondants, 80 % sont prêts à sacrifier en partie la progression de leur carrière au profit d'une plus grande sécurité d'emploi et d'un engagement à plus long terme avec l'entreprise.

« La récession a mené plusieurs travailleurs à revoir leurs priorités, et à miser sur une relation à long terme avec leur employé actuel, en échange d'une meilleure sécurité d'emploi et de la promesse d'une carrière plus durable », dit Ofelia Isabel, directrice de Towers Watson Canada, spécialisée dans la gestion des talents. 

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