Être en santé n'est pas seulement une question d'alimentation saine et d'exercice physique. L'accès à des soins de santé, un environnement de travail sain et un salaire adéquat sont également des facteurs à considérer.

« Les entreprises canadiennes doivent comprendre qu'il est important d'investir dans les facteurs socio-économiques associés à la santé de leurs employés. C'est profitable pour elles à long terme », soutient Diana MacKay, directrice associée des programmes de santé au Conference Board du Canada.

Selon la directrice, 15 % de la condition de santé est héréditaire, 25 % est lié au système de santé et 60 % est associé aux facteurs socio-économiques tels que le soutien qu'offrent les entreprises à leurs employés, les conditions de travail, la sécurité au travail, la culture de l'entreprise, l'accès à l'éducation, et le quartier dans lequel on vit.

L'étude cite d'ailleurs un très bel exemple. La Banque CIBC a mis en place une garderie « d'urgence » dans les locaux de l'entreprise, pour les enfants de ses employés. Cela a non seulement contribué à l'amélioration de la santé des employés en réduisant leur stress associé aux responsabilités parentales, mais a aussi permis à l'entreprise d'économiser des coûts. Durant la première année du programme, la CIBC estime avoir économisé 1,5 million de dollars et 2 500 jours d'absence.

« Il ne faut pas attendre que les gens soient malades pour agir. C'est toute la société qui bénéficie d'individus en santé », explique Mme Mackay.

C'est pourquoi elle juge que les gouvernements ont aussi un rôle à jouer. « Certaines entreprises n'ont pas les ressources pour investir dans des programmes, souvent très coûteux, pour leurs employés. Les gouvernements ont donc la responsabilité de les aider», croit-elle.

Les baby-boomers vieillissent, les gens sont de plus en plus fatigués et certaines maladies sont de plus en plus communes. Les entreprises doivent prendre tous les moyens pour que leurs employés restent en santé, conclut Mme MacKay.

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