Les emplois du domaine de la vente résistent bien à la récession

Publié le 11/07/2009 à 00:00

Les emplois du domaine de la vente résistent bien à la récession

Publié le 11/07/2009 à 00:00

L'emploi dans les équipes de vente résiste assez bien à la crise économique. À tel point que les perspectives d'emploi y sont actuellement élevées.

Les représentants commerciaux sont souvent considérés comme des employés clés dans les organisations. C'est d'autant plus vrai en période de crise, affirme Marc-Étienne Julien, vice-président, exploitation, Québec, de Randstad Canada.

" Les talents des représentants sont vitaux. Il n'y a pas un seul secteur d'activité économique où les entreprises se permettraient d'économiser au risque de perdre ces talents ", dit-il.

Un marché effervescent

Des intervenants du marché de l'emploi qualifient le contexte actuel d'" effervescent ". C'est le cas de Patricia Richard, directrice des contenus aux Éditions Jobboom.

Les chiffres lui donnent raison. Pas moins de 25 000 personnes cherchaient sur le site de Jobboom un emploi dans le secteur de la vente au printemps. En moyenne, au moins huit postes affichés correspondent aux attentes de chacun de ces chercheurs d'emploi.

Les chasseurs de têtes sont très occupés, souligne Guylaine Allard, directrice de succursale chez Quantum.

" En période de ralentissement économique, les entreprises veulent dénicher les perles rares, des personnes capables à la fois de développer les affaires et de bien servir les clients. Le recrutement par approche directe demeure la solution pour trouver la crème de la crème ", dit-elle.

Pas de recrutement de masse pour Agropur

L'équipe de vente et de marketing d'Agropur compte 300 employés. L'embauche y est stable, l'entreprise n'ayant à recruter en moyenne que cinq personnes par année dans ce secteur. Agropur a recours à des moyens traditionnels, comme les annonces dans les médias imprimés et sur des sites Web.

" Nous n'avons pas besoin de faire du recrutement de masse, comme participer à des foires de l'emploi ", dit André Robert, conseiller en dotation chez Agropur.

C'est tout le contraire chez Rona, qui embauche beaucoup dans le cadre de salons de recrutement, tout en ayant recours à d'autres moyens, notamment la presse écrite et les sites d'emplois.

Chacune des quincailleries à grande surface embauche en moyenne une centaine de personnes par année, précise Catherine Girard, conseillère en recrutement chez Rona.

" En matière d'embauche, les défis demeurent les mêmes, qu'il y ait une crise économique ou non. Ce ne sera ni meilleur ni pire cette année ", lance-t-elle.

Commerce de détail

Avec ses 300 000 emplois au Québec, le commerce de détail est un secteur où les défis du recrutement sont importants.

Même si tous les commerçants sont actuellement aux aguets en raison de la crise économique, il n'y a pas encore d'indication d'un changement du niveau de l'emploi, mentionne Patricia Lapierre, directrice générale de Détail Québec, le comité sectoriel de main-d'oeuvre du commerce de détail.

" Les besoins d'embauche demeurent les mêmes, note-t-elle. Certains employeurs remarquent que les employés ont plus tendance à conserver leur emploi qu'avant. Le phénomène commence à se dessiner. La crise permettra peut-être d'augmenter le taux de fidélisation de notre secteur d'activité. "

DE NOUVELLES FORMATIONS PROFESSIONNELLES

Deux nouveaux programmes d'études sont maintenant offerts dans le domaine de la vente. Il s'agit du diplôme d'études professionnelles (DEP) en vente-conseil (5321) et du programme représentation (5323), une attestation de spécialisation professionnelle (ASP). Le premier est d'une durée de 900 heures et le second, de 450 heures.

Stéphanie Tremblay, responsable des relations avec la presse au ministère québécois de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), précise que ces programmes pourront être offerts par les centres de formation professionnelle dès l'automne prochain. Ce sont des versions révisées des programmes d'études actuels 5196 (DEP vente-conseil) et 5054 (ASP représentation).

" En plus d'intégrer les nouveautés relatives aux métiers, la révision de ces programmes a permis de distinguer le métier de vendeur de celui de représentant ", dit la porte-parole du MELS.

Ces programmes d'études sont offerts dans les deux langues et débouchent sur des métiers aux perspectives d'emploi favorables, note Mme Tremblay. C'est que le taux de placement à temps plein des diplômés de chacun de ces deux programmes était de plus de 87 % en moyenne au cours des trois dernières années.

Outre la formation professionnelle, les carrières en vente et en marketing sont accessibles à la suite d'une formation collégiale ou universitaire, indique pour sa part Robert Desormeaux, directeur du service de l'enseignement du marketing à HEC Montréal.

Formation universitaire

Ce dernier signale que les programmes d'enseignement sont régulièrement mis à jour. " Nous sommes les seuls à offrir des cours de vente au baccalauréat en administration des affaires. C'est une innovation, insiste-t-il. À compter du mois d'août prochain, nous offrirons un tout nouveau cours sur la responsabilité sociale et environnementale en marketing, dans le cadre de notre MBA. "

La formation universitaire est, selon lui, en mutation. " Le contenu des programmes de formation évolue constamment afin de tenir compte de réalités nouvelles comme les logiciels CRM de gestion de la clientèle, le commerce électronique, la mondialisation des marchés et le marketing numérique, soit la vente de produits virtuels comme la musique, les films et les arts ", note-t-il.

M. Desormeaux indique aussi que la formation met maintenant davantage l'accent sur la qualité de la relation avec la clientèle que sur les transactions comme telles.

dossiers@transcontinental.ca

À la une

BRP a connu une baisse de ses revenus et de ses profits au quatrième trimestre

Il y a 23 minutes | La Presse Canadienne

Le fabricant de Ski-Doo et Sea-Doo a rapporté jeudi un bénéfice de 188,2 M$, ou 2,46 $ par action.

Les nouvelles du marché du jeudi 28 mars

Mis à jour à 08:21 | Refinitiv

Home Depot rachète SRS Distribution pour 18,25 G$US.

«Comment donner un bon feedback?»

MAUDITE JOB! «Quand je donne du feedback, souvent les autres n'écoutent pas vraiment. Comment corriger le tir?»