Naissance de l'École des dirigeants des Premières Nations: créer les leaders de demain

Publié le 25/11/2021 à 16:40

Naissance de l'École des dirigeants des Premières Nations: créer les leaders de demain

Publié le 25/11/2021 à 16:40

Par Emmanuel Martinez

De gauche à droite, voici ceux qui ont présenté l’École des dirigeants des Premières Nations : Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Manon Jeannotte, coinitiatrice du projet, Ken Rock, coinitiateur du projet et le directeur de l’École des dirigeants HEC Montréal, Serge Lafrance. (Crédit photo : courtoisie)

Par et pour des autochtones, l’École des dirigeants des Premières Nations (EDPN) a été lancé jeudi à Montréal.

L'institution fait partie de l’École des dirigeants HEC Montréal pour le moment, en attendant de devenir autonome. Elle a pour but de mousser le leadership économique, politique et social des Premières Nations.

«La philosophie de l’École est de combiner le savoir traditionnel avec les meilleures pratiques en gestion, a mentionné en conférence de presse la coinitiatrice du projet, Manon Jeannotte, une consultante micmaque en stratégies d’affaires et gouvernance des Premières Nations. Elle est là pour outiller les leaders de nos communautés, pour renforcer notre autodétermination et amener de bonnes pratiques de gouvernance.»

L’autre créateur de cette initiative, l’Innu Ken Rock, souligne l’importance de la «réconciliation économique» avec les autochtones.

«Les Premières Nations sont prêtes à prendre leur place dans l’économie, a-t-il dit. Les entrepreneurs deviennent les principaux employeurs dans nos communautés, mais ils doivent être bien outillés pour gérer leur entreprise.»

À (re)lire: notre dossier sur l'entrepreneuriat autochtone

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, a donné son plein appui à ce projet. «J’étais tellement emballé que je voulais savoir comment m’inscrire!» a-t-il lancé en conférence de presse.

 

Partage des connaissances

Ken Rock souligne que la moitié des formateurs seront des autochtones, tandis que l'autre viendra de HEC. Les cours, qui s’étaleront sur des périodes de trois jours qui englobent les fins de semaine, sont gratuits. Ils se tiendront à Montréal, mais également dans des communautés autochtones. Ils seront aussi accessibles en ligne. La première formation aura lieu à Montréal en décembre pour des chefs et des présidents de CA. Au début de 2022, une autre se déroulera à Wendake.

«Avec des formateurs issus des communautés, le programme est construit par et pour les Premières Nations, fait valoir Ken Rock. C’est important de former les leaders de demain. Mais pour les participants, c’est essentiel de côtoyer ceux d’aujourd’hui. Ils vont autant apprendre des formateurs que de ceux qui suivent ces cours.»

Ken Rock espère voir transmission du savoir d’une nation autochtone à une autre. Il souligne par exemple que les Attikameks ont développé un savoir-faire lié à la foresterie, que les Innus connaissent bien les mines et les Cris les négociations avec Hydro-Québec.

Cette institution se veut donc aussi un lieu de partage des connaissances entre les participants.

Stimuler et valoriser le succès en affaires est un des objectifs de ce projet lancé par ces deux diplômés de l’EMBA McGill – HEC Montréal.

L’EDPN pourrait ainsi jouer le même rôle pour les autochtones que HEC MTL pour les francophones du Québec lorsqu’elle a été créée en 1907.

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