Le Québec a tout intérêt à bien intégrer les nouveaux arrivants, d’après une note socio-économique de l’Institut de la recherche et d’informations socio-économiques rendue publique mardi.
Si les nouveaux arrivants occupaient un emploi à la mesure de leur potentiel, l’économie canadienne compterait 370 000 travailleurs de plus et leurs revenus croîtraient de 30,7G$, soit 2,1% du PIB, rapporte l’IRIS.
Les chercheurs Mathieu Forcier et Lara Handal, qui sont les auteurs de la note socio-économiques de l’IRIS, répliquent ainsi aux auteurs Benoît Dubreuil et Guillaume Marois qui ont publié l’an dernier l’ouvrage Le remède imaginaire Pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec. Ces derniers soutenaient que l’effet de l’immigration est «modestement négatif» en raison entre autres des difficultés d’intégration mais aussi par le fait que les postes laissés vacants par les retraités ne seront pas nécessairement pourvus.
D’après les chercheurs de l’IRIS, ce discours repose sur une hypothèse voulant que les immigrants soient «surresponsabilisés» devant les obstacles qu’ils rencontrent et que le marché du travail se déresponsabilise de leurs difficultés.
«L’immigration ne peut pas régler tous les problèmes du Québec, mais elle peut sûrement aider en raison du fait que les nouveaux immigrants sont plus qualifiés que la moyenne et qu’ils représentent un potentiel élevé pour l’innovation et le développement économique», a affirmé M. Forcier.