L'avenir du management, selon Henry Mintzberg

Offert par Les Affaires


Édition du 19 Septembre 2015

L'avenir du management, selon Henry Mintzberg

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Édition du 19 Septembre 2015

Par Olivier Schmouker

Henry Mintzberg et ses suivants au sommet du Mont-Royal. [Photo: Olivier Schmouker]

Aristote enseignait la philosophie en déambulant, convaincu que cela aidait à mettre l'esprit en mouvement. Nietzsche affirmait que «les seules pensées valables viennent en marchant». Et aujourd'hui, un autre penseur s'y met : Henry Mintzberg, le professeur de l'Université McGill que le magazine américain Fast Company considère comme «le Mick Jagger du management», tant il est populaire et influent, partage à présent ses lumières le long des sentiers du mont Royal, au coeur de Montréal.

C'est ce qui s'est en effet produit la semaine dernière, à l'occasion de l'événement CoachingOurselves Reflections. Une quarantaine de personnes triées sur le volet ont eu le privilège de cheminer en sa compagnie au milieu des chênes rouges et des érables de Norvège, afin de discourir ensemble de l'avenir du management. Une discussion qui s'est poursuivie sous forme de conférences plus classiques à l'hôtel Hyatt Regency, dont voici l'essentiel.

Haro sur les MBA, 10 ans après

Henry Mintzberg avait jeté un pavé dans la mare en 2004 avec son livre Managers, Not MBAs qui soutenait qu'il était impossible de former un leader dans une classe. Dix ans plus tard, il n'en démord pas : «Les programmes de MBA ne peuvent pas fonctionner. Ils partent du principe que chacun doit développer une série de talents pour devenir un leader, alors que le véritable leadership, ce n'est pas de briller par ses compétences personnelles, mais de contribuer au succès de l'organisation dans laquelle on évolue, et donc de savoir se mettre au service des autres», a-t-il dit. Et d'ajouter, non sans humour : «On me dit influent, mais je me permets d'en douter sérieusement : les programmes de MBA sont aujourd'hui plus florissants que jamais, alors que j'ai proclamé leur obsolescence il y a de cela une décennie».

Gérer autrement

«Manager, ce n'est pas une profession, mais une pratique. Une pratique qui ne fonctionne bien que si elle s'appuie sur l'expérience», a souligné le professeur.

«Par conséquent, tout gestionnaire digne de ce nom doit réfléchir sur son expérience, et mieux, sur celle des autres, pour espérer progresser. L'idéal, c'est de prendre le temps de partager des faits et du vécu à ce sujet avec des pairs, autrement dit de faire de l'autocoaching en groupe.»

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