Je quitte le pays pour trouver un nouvel emploi

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Je quitte le pays pour trouver un nouvel emploi

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Ces deux professionnels ont perdu leur emploi et n'en ont pas retrouvé, principalement en raison du contexte économique. Ils ont décidé, cet automne, d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs.

Csoban Somodi, 34 ans, analyste de budget, s'est retrouvé à Alger après avoir perdu son emploi chez Bell; Marc Lapointe, un jeune avocat de 26 ans, a opté pour un bureau de conseillers en immigration de Shanghai après avoir été remercié par une firme montréalaise. " C'était vraiment mort dans mon secteur. Puis, j'ai vu une annonce sur un site Internet de recrutement qui parlait d'un voyage en Asie. " Il a présenté sa candidature, lui qui n'avait jamais pris l'avion. Quatre semaines plus tard, il s'envolait pour Shanghai, un contrat de deux ans en poche. " Partir représentait à la fois un défi personnel et professionnel. C'est arrivé comme ça, un peu par hasard, au bon moment. Rien ne fonctionnait, au Québec. "

Csoban Somodi s'est retrouvé à Alger dans les mêmes circonstances. Il avait déjà vécu là-bas avec ses parents de l'âge de 8 à 14 ans et a déniché un poste d'analyste de système budgétaire pour la firme québécoise CRC-Sogema, qui a des contrats à travers le monde. " Je voulais amorcer un changement ", dit-il.

" Contrairement à ce qu'on croit, la décision de partir travailler à l'étranger se fait souvent au gré des occasions qui se présentent, dit Claude Paquet, vice-président, consultation, de Dolmen, un cabinet-conseil en gestion des ressources humaines. On part à l'aventure. "

Une aventure qui réserve son lot de surprises. Marc Lapointe, qui admet ne pas avoir beaucoup voyagé, a été quelque peu surpris par certaines habitudes des Chinois : le manque de sécurité en général - sur les chantiers de construction en particulier -, de même que dans les rues, à vélo, etc. " Je m'adapte bien, dit-il. Nous n'avons pas les mêmes critères de sécurité. Cela dit, j'évite les commentaires. Il faut s'intégrer le plus possible à la culture, faire abstraction de la sienne, et avoir le sens de l'humour. "

Csoban Somodi croit aussi qu'il faut éviter de comparer sans cesse sa culture d'origine et celle que l'on a adoptée. " Bien sûr, tout est très différent, mais il faut rester respectueux, ouvert, car on peut toujours apprendre quelque chose. Pour moi, c'est très enrichissant sur le plan professionnel. "

Une expérience à l'international aura de la valeur si on sait pourquoi on est parti, dit Claude Paquet. " Il y a des conséquences à cela. Il faut que ce choix soit motivé et qu'il ait un intérêt sur le plan professionnel. Et on aussi doit éviter que ce soit une fuite en avant. "

Claude Paquet conseille également de continuer d'entretenir son réseau au pays afin de faciliter son intégration professionnelle au retour, ce qui est d'autant plus facile aujourd'hui grâce aux réseaux sociaux. Partir un an ou deux n'a pas vraiment d'incidence sur une carrière et peut avoir un impact positif. Toutefois, " après cinq ans, la réintégration est plus difficile. "

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