Employés libres et plus productifs chez Tootelo


Édition du 22 Février 2014

Employés libres et plus productifs chez Tootelo


Édition du 22 Février 2014

Par Suzanne Dansereau

Benoît Brunel, président de Tootelo

Tootelo, un centre d'appel et de prise de rendez-vous de Boucherville, offre six semaines de vacances annuelles à ses employés dès leur entrée en poste. Vous avez bien lu. Six. Et après cinq ans, c'est sept.

Ils choisissent eux-mêmes leurs horaires de travail, grâce à un logiciel conçu à cet effet. Et s'ils le désirent, ils peuvent faire du télétravail.

Il y a deux ans, le responsable du recrutement est allé vivre au Brésil plusieurs mois. Il n'a pas perdu son emploi ; il l'a tout simplement emporté avec lui au Brésil, interviewant les candidats sur Skype.

Lors des journées pédagogiques, l'employeur organise des activités à l'intention des enfants que leurs parents ont emmenés au bureau. L'an dernier, il avait fait venir un prestidigitateur. Tootelo organise aussi des défis sportifs.

Et ce, malgré les coûts que peuvent représenter de telles initiatives. Tootelo est une entreprise concurrentielle, soutient son président, Benoît Brunel. «Notre marge de profit s'élève à 18 %. Nous ne concurrençons pas les grands centres d'appels, car nous ne faisons pas de hauts volumes, mais nous sommes des leaders dans notre niche», a-t-il affirmé lors d'une entrevue réalisée en marge d'une conférence organisée par Les Affaires sur la santé psychologique au travail.

M. Brunel et son service de ressources humaines ont partagé certaines données avec nous. Le taux de roulement volontaire dans cette entreprise de 92 employés s'élève à 12 % - ce qui est bien en deçà de la moyenne de l'industrie des centres d'appel. Son taux d'absentéisme était de 1,31 (nombre de jour manqué par année, en moyenne) en 2012-2013. L'an dernier, Tootelo n'a eu aucune réclamation d'assurance salaire de longue durée. En 2012, les réclamations se sont élevées à 6 927 $.

«Mon assureur n'en revient pas. Il me dit que j'ai le plus bas taux dans mon industrie», relate Benoît Brunel.

Cet entrepreneur de 46 ans n'a pas lu des tonnes de recherche sur la santé et le mieux-être au travail. Mais il a senti l'importance de faire quelque chose lorsque son mentor est décédé subitement d'une crise cardiaque il y a une vingtaine d'années. «Juste avant sa mort, il m'avait forcé à prendre des vacances... Parce que je n'en avais pas pris depuis le démarrage de Tootelo. Il s'était même fâché contre moi parce que je résistais...» C'est à cette époque que Benoît Brunel a revu ses politiques et augmenté le nombre de semaines de vacances de deux à six semaines pour tous ses employés. «Mon comptable aux finances me disait : c'est impossible !» La suite des choses a prouvé que c'était même rentable.

«Quand il y a un rush, mes employés sont là et ne comptent pas les heures. Ils sont extrêmement productifs, peut-être justement parce que je leur donne de bonnes conditions de travail. Ma devise est la suivante : donne et tu recevras.»

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