Décloisonner, le grand saut de Sanofi


Édition du 17 Mai 2014

Décloisonner, le grand saut de Sanofi


Édition du 17 Mai 2014

En cette belle journée de mai, la lumière inonde le nouveau siège social canadien de Sanofi, à Laval. Il faut dire que les rayons ne croisent pas beaucoup d'obstacles sur leur chemin. Ici, en effet, le verre est à l'honneur, et les seuls bureaux fermés sont ceux des avocats et du président. À l'ère des espaces de travail décloisonnés, ce détail peut sembler anodin. Mais pour l'entreprise, il s'agit ni plus ni moins d'une révolution.

«Notre équipe est composée de gens hautement scolarisés, parmi lesquels on retrouve plusieurs profils scientifiques. Ces personnes ont l'habitude de travailler derrière des portes closes. D'ailleurs, dans notre ancien centre de production, la majorité des employés disposait d'un bureau fermé», indique Marie-Pierre Lalande, directrice des ressources humaines.

La cession de ce site occupé par Dermik, branche spécialisée dans la dermatologie de Sanofi, àValeant Pharmaceuticals, en juillet 2011, a toutefois forcé les dirigeants de Sanofi à trouver de nouveaux locaux. Après plusieurs mois de recherches, ils ont finalement déniché un emplacement au coeur de la Cité de la Biotech, à Laval. «Le fait que ce terrain ne soit situé qu'à cinq kilomètres de notre ancien édifice a fortement influencé notre décision, puisque nous voulions que nos employés aient à parcourir sensiblement la même distance qu'avant pour se rendre au boulot», souligne Marie-Pierre Lalande.

Optimiser l'espace

L'aménagement des nouveaux espaces de travail a été confié à Ædifica, une firme d'architecture et de design. Les nouveaux locaux étant nettement plus petits que les anciens (63 000 par rapport à 222 000 pi2), on a rapidement opté pour des bureaux décloisonnés, afin d'optimiser l'espace. «Notre principal défi consistait à vaincre les craintes des employés, notamment à l'égard du bruit», dit Gina Iaquinta, vice-présidente, aménagement corporatif chez Ædifica. La designer et ses collaborateurs ont donc porté une attention particulière au choix des matériaux. Les classeurs, par exemple, sont en laminé, parce que celui-ci absorbe mieux le son que le métal. «Même les claviers ont été choisis en fonction de leurs propriétés silencieuses !»

Une cinquantaine de petites alcôves de travail ont aussi été construites. Dotées des mêmes équipements que les postes de travail (téléphone, station d'accueil pour ordinateur portable, etc.), elles sont munies d'une porte en verre, afin de laisser passer la lumière du jour. «Les gens s'y installent lorsqu'ils ont besoin de se concentrer, ou lorsqu'ils doivent travailler en équipe», explique Marie-Pierre Lalande, alors que nous croisons un trio qui, ordinateurs sous le bras, se dirige vers l'un de ces salons.

Lieux de travail informels

En plus de ces alcôves, chaque étage comprend des lieux de travail informels : comptoirs et tabourets près des fenêtres, PodSeat et coins café. Ceux-ci, par contre, ne sont pas dotés de micro-ondes. «D'une part, cela permet de limiter les odeurs sur les étages. D'autre part, cela incite les employés à retrouver leurs collègues à la cafétéria à l'heure du dîner», note la directrice des ressources humaines. Immense et lumineux, cet espace peut communiquer avec les salles de formation adjacentes, grâce à des murs mobiles. «Quand tout est ouvert, nous pouvons aisément accueillir nos 325 employés», assure Marie-Pierre Lalande.

Le complexe dispose aussi de nombreuses salles de réunion. «Dans l'ancien centre de production, il n'y en avait pas suffisamment. Nous avons donc corrigé ce problème», indique Gina Iaquinta. De tailles diverses, les salles sont toutes équipées d'un écran vidéo. La plupart possèdent également des micros et des webcaméras. «Sanofi a des bureaux un peu partout dans le monde. Nous organisons donc régulièrement des vidéoconférences avec nos collègues situés aux États-Unis, en Europe ou ailleurs», explique Marie-Pierre Lalande.

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