Bonjour. Mon entreprise fabrique des balançoires de jardin. Étant donné le contexte économique et nos revenus en baisse, nous voulons limiter nos dépenses de marketing. Le courriel est-il un bon moyen d’accroître nos ventes à faible coût ?
FRANÇOIS DAHLEM - Avez-vous remarqué que vous recevez plus de pourriels depuis qu’on parle de crise? Depuis quelques mois, le pourriel semble être moins un sujet de préoccupation pour les utilisateurs. Peut-être parce que nous sommes maintenant tous bien armés de filtres anti-spam; les entreprises se sont toutes protégées et les fournisseurs d’accès Internet les mettent facilement à disposition des utilisateurs.
Mais, cela ne doit pas nous faire oublier que la très grande majorité du trafic de courriels sur le web correspond à du spam. En 2006, il représentait 86,2%.
Mais depuis, il est en baisse. En 2007, il correspondait à 84,6% et en 2008, il était tombé à 81,2%. Ce qui signifiait tout de même que 4 courriels sur 5 étaient du pourriel. Mais la tendance baissière était encourageante.
Or, MessageLabs Intelligence vient de publier les chiffres pour mai 2009 : le spam a atteint 90,4% du trafic global. Ce qui représente une très nette hausse.
Pour information, c’est à Hong Kong que le taux est le plus élevé avec 92,3%, aux États-Unis, il est de 86,6% et au Canada, de 85,2%. Les journées les plus ‘polluées’ sont les lundis et vendredis, à l’opposé du dimanche qui l’est le moins.
D’après moi, ces chiffres ne sont pas étonnants et sont directement liés à la réaction des annonceurs face à la crise. Dans ces moments, on cherche surtout à fidéliser sa clientèle et à adopter des outils marketing dont le ROI est le plus élevé. Le courriel avec un ROI de 45,06$ par dollar investi est bien entendu en tête.
Pour preuve, le 1 avril dernier, Penton Research a publié une étude qui démontrait que 70% à 75% des annonceurs prévoyaient d’avoir recours au courriel en 2009, ce qui représente le canal de communication le plus plébiscité.
Malheureusement, comme toujours dans pareils cas, lorsque la demande est en hausse, on laisse plus de place à l’improvisation et la rigueur et le respect des règles de l’industrie de l’e-mailing se font oublier. Ce type d’erreur peut avoir une incidence très négative sur l’image d’une marque.
Devons-nous alors nous étonner que les spammers (ou apprentis conseillers en marketing !) voient une nouvelle possibilité de s’enrichir grâce à cette crise?
