Cinq passeports pour une retraite bien méritée

Publié le 23/02/2010 à 11:00, mis à jour le 04/10/2010 à 10:13

Cinq passeports pour une retraite bien méritée

Publié le 23/02/2010 à 11:00, mis à jour le 04/10/2010 à 10:13

Pourrons-nous un jour nous payer le luxe d'arrêter de travailler ?

La situation actuelle est inquiétante. Le coût des pensions de sécurité de vieillesse et du supplément de revenu garanti bondira de 33 % au cours des cinq prochaines années. Il atteindra 42,6 milliards de dollars en 2014, selon le rapport Castonguay sur la longévité de la population, publié le 21 janvier.

Quant au Régime des rentes du Québec, la caisse publique des travailleurs québécois, il manquera d'argent à compter de 2037 si rien ne change. Des hausses de cotisations et des baisses de prestations sont à prévoir.

L'état des régimes privés de retraite n'est guère plus enviable. Bon nombre de régimes à prestations déterminées, les Cadillac des caisses de retraite qui garantissent une rente aux retraités, sont en déficit. Qui plus est, seulement 30 % des Québécois profitent d'un régime de retraite d'employeur.

Rassurez-vous, des solutions existent. Les Affaires vous présentent cinq passeports qui vous conduiront à la destination-retraite dont vous rêvez. Certaines sont éprouvées de longue date, d'autres sont méconnues. Bref, elles vous offrent matière à réflexion sur votre situation financière personnelle.

1. Vivre grâce à ses locataires

Une fois l'hyptohèque payée, les loyers des immeubles locatifs deviennent une rente mensuelle.

Richard Roch a perdu une fortune lors du krach boursier de 1989. En 2007, il est revenu au marché boursier, quelques mois avant la débandade. Contrairement à 1989, il n'a pas perdu le sommeil puisqu'entre-temps, il est devenu riche grâce à ses immeubles à logements.

À l'aube de la cinquantaine, Richard Roch prendra sa retraite d'ici la fin de l'année. Depuis 1989, il investit dans l'immobilier. Il a bâti un portefeuille de 100 logements à Montréal au fil des ans, mais il en a revendu les trois quarts en 2006 et 2007, profitant de la vigueur des prix. Le prix des plex, des immeubles de deux à cinq logements, a bondi de 40 % depuis cinq ans à Montréal, selon la Chambre immobilière.

Grâce aux profits tirés de la revente, il a remboursé les hypothèques des 27 logements restants. Aujourd'hui, son parc immobilier lui verse l'équivalent d'une rente annuelle avant impôt d'environ 150 000 $, de quoi s'offrir des voyages chaque année. " Cette année, je vais en Australie et en Nouvelle-Calédonie. "

Pour financer sa retraite, M. Roch a misé sur les avantages de l'immobilier locatif. La beauté de l'immobilier, c'est qu'il permet de faire de l'argent avec l'argent de la banque, par l'effet de levier lié à l'endettement hypothécaire. Au moyen de 25 % d'acompte et 75 % d'emprunt, le propriétaire touche 100 % des revenus de location et 100 % de la plus-value de l'immeuble.

Autre bienfait, l'immeuble dégage des revenus qui servent à repayer, idéalement, la totalité de l'emprunt.

Semblable à un REER

Monsieur Roch a fait comme beaucoup de petits propriétaire avant lui. Au lieu de contribuer le maximum à son REER, il a misé sur la brique et le mortier.

Comme le REER, l'immobilier s'apprécie à l'abri de l'impôt. L'impôt sur le gain en capital n'est payable qu'à la revente. L'immobilier a également l'avantage de produire des revenus indexés sous forme de loyers. Ces loyers sont imposables, après déductions des dépenses d'exploitation et d'amortissement. Pendant les premières années, les loyers nets (loyers bruts moins les dépenses) ne rapportent rien et sont non imposables, bien que l'immeuble puisse dégager des liquidités. Chose possible, parce que l'amortissement est une dépense sur papier.

Lorsque l'hypothèque sur le premier immeuble est remboursée, on l'hypothèque de nouveau pour acquérir un nouvel immeuble. Et ainsi de suite, de sorte que les loyers ne deviennent pleinement imposables qu'une fois que le propriétaire est prêt à prendre sa retraite et à vivre de ses loyers.

Outre le choix d'un bon site, primordial en immobilier, Richard Roch prône la patience aux investisseurs en herbe. " On n'achète pas toujours au bon moment. C'était trop cher quand j'ai commencé en 1989. C'est la même chose vingt ans plus tard. Celui qui achète en 2010, doit acheter à long terme. "

Avantages

> Plus simple à comprendre que d'autres types de placement

> Protection contre l'inflation

Inconvénients

> Investissement exigeant

> Demande du temps

2. Laisser un pactole à ses petits-enfants

Miser sur l'assurance vie, génération après génération.

Investir dans les actions, ce n'est pas pour vous. Vous achetez, les marchés chutent; vous vendez, la Bourse fracasse des records. Bref, votre épargne-retraite n'est pas l'ombre de ce qu'elle doit être.

Vous saurez vous contenter de peu à la retraite, mais vous aimeriez payer des études à l'étranger à vos deux petits-enfants. C'est possible, même si vous n'êtes pas un expert en placement.

Votre conjoint et vous avez dans la soixantaine, et êtes encore assurables. Vous souscrivez une police d'assurance vie payable au deuxième décès pour une valeur, par exemple, d'un quart de million de dollars. La prime annuelle atteint 2 430 $, une note salée, mais de 40 à 60 % plus abordable que pour une police individuelle. L'âge limite pour souscrire est 90 ans.

Dans le cas d'un couple, les biens du défunt sont transmis au conjoint en franchise d'impôt. La facture fiscale tombe sur la succession au deuxième décès seulement.

" À votre décès, votre patrimoine va au fisc ou à votre succession, l'assurance vie vous permet de décider lequel des deux aura votre argent ", dit Léon Lemoine, assureur vie agréé.

Le montant de 2 430 $ représente la prime la plus basse parmi les soumissions obtenues par M. Lemoine auprès de différentes compagnies d'assurance.

CPG à l'échéance inconnue

L'assurance vie donne la certitude à l'épargnant de laisser un joli pactole à ses descendants, quels que soient les taux d'intérêt, l'inflation ou la Bourse. " C'est comme un certificat de placement garanti d'un quart de million dont on ne connaît pas l'échéance ", dit M. Lemoine.

Par exemple, si nos deux retraités meurent à 90 ans, le rendement sur les primes annuelles versées de 2 430 $ atteindra 7,47 % net d'impôt, soit l'équivalent d'un CPG de 15 % avec un taux d'imposition de 50 %.

Si les décès surviennent plus tôt, le rendement sera plus élevé encore. Si les assurés deviennent centenaires, ce sera l'inverse. Il y a tout de même un risque lié à la solvabilité de la compagnie d'assurance. Assuris, une sorte de Société d'assurance dépôts du Canada dans le domaine de l'assurance vie, protège le capital assuré jusqu'à un plafond de 400 000 $.

La stratégie vaut aussi pour un père de 35 ans qui tient à laisser un héritage à ses enfants et qui, pour une raison quelconque, ne contribue pas à un REER. Une police d'un million payable au deuxième décès lui coûtera 2 325 $ par an selon M. Lemoine, soit la contribution annuelle moyenne au REER d'un Québécois. S'il meurt à 78 ans, le rendement annuel moyen sur les primes versées sera de 8,92 % net d'impôt.

Les enfants peuvent trouver avantageux de souscrire une assurance sur la vie de leur père, en vue de toucher un héritage d'un million ou plus, net d'impôt, lorsqu'eux-mêmes seront à l'âge de la retraite.

Cette stratégie devient intéressante si elle se transmet de génération en génération.

Dans sa pratique, M. Lemoine suggère à l'occasion à des retraités de souscrire une assurance vie, notamment pour payer la facture fiscale de la succession. Toutefois, il insiste sur l'importance pour l'épargnant de se protéger contre les revers de santé qui risquent de grever leur patrimoine de leur vivant, entre autres, avec une assurance invalidité.

Avantages

> Le risque de volatilité des marchés est neutralisé

> Les bénéficiaires de la police ont la certitude du résultat final

Désavantages

> L'assuré ne profite pas de la somme de son vivant

> Contrairement aux contributions REER, les primes d'assurance ne sont pas déductibles d'impôt

3. Faire durer son capital jusqu'à la fin de ses jours

Élaborer un plan de décaissement de son portefeuille est crucial.

Vous avez fait vos comptes. Malheureusement, cela ne fonctionne pas : à votre retraite, il vous manquera la moitié du capital souhaité. Vos habitudes de vie devront changer, mais avant de tout remettre en question, sachez qu'un plan efficace de décaissement de son portefeuille peut faire des miracles.

Méconnu, le plan de décaissement consiste à planifier soigneusement l'utilisation de son capital-retraite. Objectif : maximiser la longévité de ses épargnes tout en minimisant la facture fiscale associée aux retraits.

Jusqu'à présent, les planificateurs financiers ont surtout mis l'accent sur l'accumulation du capital. À cause des baby-boomers qui se dirigent vers la retraite et vivent plus longtemps, ils accorderont davantage d'importance aux stratégies de retrait des avoirs.

Si on veut faire durer son capital, on ne fait pas n'importe quoi n'importe quand. Par exemple, en retirant 4 % de votre capital chaque année de la retraite plutôt que 7 %, vos économies dureront deux fois plus longtemps, selon des simulations préparées par Fidelity Investments et citées par Hélène Gagné, gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital dans son livre Votre retraite crie au secours.

À 65 ans, vous disposez d'épargnes de 400 000 $. Vous en retirez 4 % chaque année, soit un montant de 16 000 $, qui sera indexé à un taux d'inflation hypothétique de 3 %. Votre capital ne s'épuisera qu'une fois que vous aurez atteint 90 ans, 19 fois sur 20.

Si vous en retirez le double - 32 000 $ par an -, il ne vous restera plus rien à 76 ans. Ces calculs reposent sur une série d'hypothèses réalistes, dont la détention d'un portefeuille équilibré, investi à hauteur de 50 % en actions, et dont le solde consiste en des titres à revenus fixes, comme des obligations.

Il importe d'avoir des actions ou des fonds d'actions en portefeuille, même à la retraite. Comme le signale Investissements Russell, 60 % des revenus à la retraite viennent de la croissance enregistrée pendant les années de retraite, par exemple entre 60 et 90 ans.

Le moment propice pour vendre

L'enjeu réside à faire coïncider votre niveau de vie à la retraite avec ce retrait de 4 % de votre épargne, qui s'ajoute à la rente de la caisse de retraite de l'employeur, pour les privilégiés, et aux rentes des programmes gouvernementaux comme la prestation du Régime de rentes du Québec.

Le plan de décaissement prévoit également l'ordre des placements à liquider. La règle d'or, selon Mme Gagné est de ne pas vendre les actions ou les fonds communs d'actions. Il faut les convertir en titres à revenus fixes avant de les décaisser. On pige en premier dans les liquidités ou dans les obligations qui viennent à échéance, dans un compte hors REER, et, dans une moindre mesure, dans un REER ou un FEER.

En outre, la stratégie de décaissement permet de protéger le retraité contre trois risques : la volatilité des marchés, l'inflation et la longévité. Dans le cas de la longévité, on limitera ce risque en sécurisant à long terme une partie du revenu de retraite au moyen de l'achat d'une rente viagère, par exemple.

Avantages

> À la portée de tous

> Durer plus longtemps avec le même capital

Désavantages

> Pas d'augmentation de l'épargne-retraite, si insuffisante au départ

> Processus continuel, à réajuster en fonction des comportements du marché

4. S'inspirer des trucs des millionnaires

L'indépendance financière s'acquiert en investissant dans des actifs productifs.

Être à la retraite, c'est devenir indépendant financièrement. Pour viser l'indépendance financière, quoi de mieux que de s'inspirer des méthodes suivies par les millionnaires.

Le livre The Millionaire Next Door, paru il y a une dizaine d'années, a dressé le profil des biens nantis chez nos voisins du Sud.

Quelle est leur recette ? Ils vivent bien en-dessous de leurs moyens. Par exemple, 36 % d'entre eux conduisent un véhicule usagé. Ils placent leur argent dans ce qu'ils connaissent. Ils suivent de près leur situation financière personnelle. La moitié d'entre eux sont à leur compte, ou propriétaires de leur entreprise.

Pour suivre leur exemple, " il faut investir dans des actifs productifs, conseille la planificatrice financière Chantal Paquette, de Rouyn-Noranda, auteure du livre Prendre en main vos finances vous donnera confiance en l'avenir. Il s'agit d'un actif qui continue de produire des revenus, quoi que fasse l'investisseur, qu'il dorme, voyage, ou parte en vacances. "

Les actions ordinaires et privilégiées qui versent des dividendes, des obligations, des débentures convertibles, des fonds de revenus, des immeubles locatifs ou un commerce sont des exemples d'actifs productifs.

L'indépendance financière est atteinte le jour où le revenu dégagé par l'actif remplace entièrement le revenu de travail.

Prendre ses finances en mains

Comment y arriver ? Les millionnaires ont bien compris qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même. On lit, on s'informe et on comprend dans quoi on place son argent. Au besoin, on suit une formation en finance.

Pour ce qui est du placement boursier, on ouvre un compte chez un courtier à escompte, pour économiser sur les commissions. On privilégie les fonds négociés en Bourse aux fonds communs de placement pour payer moins de frais.

Progressivement, on bâtit un portefeuille en investissant dans 10 à 15 titres qui ont un solide historique de croissance des profits et qui viennent de secteurs économiques variés. Du lot, on favorise les titres qui versent un dividende croissant année après année. On bâtit ses positions sur la faiblesse des cours.

On concentrera dans son REER, les placements dont les revenus d'intérêt sont pleinement imposés comme les obligations, les certificats de dépôt et les débentures. Les actions et les fiducies de revenu qui font une distribution de capital sont gardés dans un compte d'épargne libre d'impôt (CELI) ou dans un compte non enregistré en raison du traitement fiscal avantageux dont bénéficient le gain en capital et les dividendes.

Les trucs des millionnaires servent aussi à dégager une capacité d'épargne. D'abord, se contenter d'une seule voiture par ménage, usagée de surcroît; ensuite, en choisissant un domicile dont le prix payé ne grève pas la totalité de la capacité d'épargne du ménage. Au Canada, les prêts hypothécaires sur une maison se remboursent avec des dollars après impôt, ce qui est coûteux.

Avantages

> Méthode éprouvée

> Flexibilité : on investit dans la catégorie d'actif productif de son choix

Inconvénients

> Disposer du temps nécessaire pour suivre de près ses finances

> Réclame une discipline de tous les instants

5. Vivre riche et mourir pauvre

L'hypothèque inversée offre la possibilité de se gâter et de gâter ses enfants quand ils en ont le plus besoin.

Planifier vos loisirs vous remplit d'aise, cependant planifier votre retraite vous rebute. Vous n'avez rien contre l'idée de cotiser 2 000 $ par an à votre REER, mais pas plus.

À la retraite, vous utiliserez l'hypothèque inversée pour faire votre dernier tour de piste.

Cette stratégie consiste à transformer la valeur de sa propriété en un revenu de retraite tant qu'on l'habite. Les montants reçus portent intérêt et s'accumulent tout au long de la durée du prêt. À sa convenance, on ne rembourse ni le capital ni les intérêts. À la vente de la maison ou au décès de l'occupant, le prêteur se paie et le solde retourne, soit au propriétaire, soit à sa succession.

C'est la philosophie qui repose sur le principe de " mourir cassé ", popularisé à la fin des années 1990 par le conseiller financier américain Stephen Pollan. Il proposait aux gens de cesser de se tourmenter pour leurs vieux jours en appliquant une recette en quatre étapes : se considérer comme un travailleur autonome plutôt qu'un employé, payer comptant, rester productif longtemps et mourir pauvre.

Pour M. Pollan, la notion d'héritage est démodée. Les enfants ont besoin de l'argent de leur parents tôt dans leur vie active, pas au décès de ceux-ci. " On surestime souvent les besoins de revenu à la retraite ", dit Dany Provost, président de Delta services actuariels, qui offre des services aux cabinets de planificateurs financiers. D'après lui, la règle voulant qu'un retraité ait besoin de 70 % de son revenu de travail ne convient pas à tous.

L'approche qu'il prône dans son livre Arrêtez de planifier votre retraite, planifiez votre plaisir, publié aux Éditions Transcontinental, consiste à répartir le plaisir autant avant la retraite qu'après. " De combien dois-je me priver aujourd'hui pour avoir un budget plaisir à la retraite qui équivaut au budget plaisir que j'ai aujourd'hui après avoir épargné ? Cela se calcule ", soutient l'actuaire. Mourir pauvre, ou planifier ses plaisirs ? L'hypothèque inversée s'insère très bien dans l'une ou l'autre de ces stratégies. " L'emprunt peut servir à niveler le budget discrétionnaire consacré aux plaisirs ", fait remarquer Dany Provost.

Monétiser sa maison sans rembourser

Autrement dit, avec l'hypothèque inversée ou la marge de crédit hypothécaire, on meurt en laissant une dette impayée. Et si jamais le solde du prêt hypothécaire excède la valeur de la maison, c'est le prêteur hypothécaire qui absorbe la perte. À condition d'être à l'aise avec une telle approche.

" La valeur moyenne d'une maison au Canada est de plus 300 000 $. Nous prêtons un montant qui correspond généralement au tiers de la valeur d'une maison. Cela représente une somme de 100 000 $ qui peut servir tant à rénover la maison, qu'à payer des soins de santé à domicile ou, encore, à gâter ses petits-enfants ", explique Greg Bandler, vice-président principal, ventes et marketing, du Programme de revenu résidentiel CHIP (Canadian Home Income Plan Corporation). Cette entreprise, qui compte plus de 15 000 clients, est le plus important fournisseur d'hypothèques inversées au pays. Ceux-ci doivent avoir au moins 60 ans.

À l'aide de cette stratégie, les grands-parents peuvent être témoins du bonheur qu'ils procurent à leurs proches, au contraire d'un héritage. A. Dubuc

Avantages

> Pare le risque de longévité

> L'argent reçu n'est pas un revenu; il n'est donc pas imposable, et ne réduit pas l'admissibilité au Supplément de revenu garanti

Inconvénients

> Pas une solution de court terme

> Frais et intérêts élevés

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