C'est peut-être vous qui rendez votre boulot ennuyeux

Publié le 16/01/2010 à 00:00

C'est peut-être vous qui rendez votre boulot ennuyeux

Publié le 16/01/2010 à 00:00

Si vous trouvez votre boulot ennuyeux, dites-vous que vous n'êtes pas le seul. Comme la situation économique a réduit le nombre de places dans le jeu des chaises musicales de la grande entreprise, nombre d'employés ont l'impression d'être piégés dans leurs fonctions actuelles.

Mais je vous assure que c'est vous qui êtes ennuyeux plutôt que votre emploi. Voyons d'abord si vous admettez l'une ou l'autre de ces dures vérités :

1 Vous êtes en mode pilote automatique

Lorsqu'on s'ennuie, notre cerveau passe en mode pilote automatique. Ce n'est bon, ni pour nous, ni pour notre entreprise.

Malheureusement, c'est une fonction à laquelle notre cerveau excelle. Les expériences du passé créent des voies neurales dont notre survie dépend. Le cerveau interprète la réalité actuelle et réagit à des situations semblables en reproduisant des comportements qui nous ont bien servis dans le passé. Si ces raccourcis nous permettent de gagner du temps, ils peuvent aussi miner notre intérêt.

2 Votre niveau d'énergie est au plancher

Quand nous nous ennuyons, notre niveau d'énergie baisse et nous perdons de vue les objectifs essentiels à l'accomplissement des tâches qui nous incombent. Notre cerveau ne travaille plus pour nous; il se met en fait à travailler contre nous.

3 Vous êtes devenus conformiste

Il n'est pas rare de voir des cadres commencer à s'engourdir au travail après trois ou quatre ans en poste.

À cette étape, ils ont façonné l'organisation à leur image. Ils savent que leurs employés, leurs procédés et leurs technologies ne sont pas parfaites, mais ils se sont adaptés à ces imperfections et perdent de vue les occasions d'améliorer les choses.

Chaque jour apporte le même lot de problèmes et les mêmes réponses pour y remédier. Du point de vue du rendement, ces " noirs " et ces " blancs " nets qu'on distinguait si facilement au premier jour sont devenus des teintes de gris impossibles à distinguer les unes des autres. Vos " Je n'arrive pas à croire ce qui se passe ici ! " glissent lentement mais sûrement vers des " Je n'arrive pas à croire que je suis à ce point épuisé ! ".

4 Faites comme si vous venez d'être embauché

Secouez-vous en mettant à jour vos objectifs en matière de leadership. Renouvelez votre engagement envers l'entreprise en vous " licenciant mentalement " et en jouant pendant quelques semaines à celui qui vient d'être embauché.

Cela exige une réévaluation de la situation actuelle en compagnie des principales parties prenantes. Faites-en une procédure disciplinée.

Cela n'est pas aussi facile qu'il y paraît. Bien que vous vous ennuyiez, vous êtes aussi très occupé. Votre seul option consiste à vous soustraire de vos activités quotidiennes pendant que vous redéfinissez l'avenir de votre organisation. C'est l'occasion de déléguer ou de reporter des tâches et de vous assurer que les activités de vos " 90 premiers jours " aient préséance sur le reste dans votre emploi du temps. Des activités telles que la clarification des forces de l'entreprise et des occasions d'affaires, la confirmation d'un appel au changement et la désignation des moyens à prendre pour mieux allouer les ressources existantes.

Cette approche est inconfortable et sûrement pas ennuyante. Soyez assuré que votre organisation peut très bien fonctionner (pendant un certain temps) sans vous et qu'il vaut mieux vous congédier mentalement aujourd'hui que d'attendre que votre organisation ne le fasse - mais cette fois, pour de vrai.

43 %

Pourcentage des employeurs qui ont l'intention d'offrir à leurs employés des conditions de travail plus flexibles cette année, indique un sondage du site Web CareerBuilder.ca. Les horaires variés arrivent en tête de liste (72 %) alors que les congés sabbatiques ferment la marche (16 %).

Source : CareerBuilder.ca.

Susan Cramm, fondatrice et présidente de Valuedance, Harvard Business Review

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