Avoir conscience de ses forces et de ses faiblesses

Publié le 06/11/2008 à 15:46

Avoir conscience de ses forces et de ses faiblesses

Publié le 06/11/2008 à 15:46

Par lesaffaires.com
Un bon leader pratique l'introspection et s'intéresse à ce qui fait la grandeur d'autres meneurs.

En matière de leadership, découvrir que le cerveau est malléable a un double impact. De un, en sachant parler aux gens, on peut ouvrir leur potentiel, on peut éveiller le leadership. De deux, un leader conscient est un bon communicateur, il comprend que les mots sont souvent creux et vides de sens. Il sait mieux les utiliser. En québécois, on dira que ses babines suivent ses bottines !

Pour y parvenir, il faut une bonne faculté d'introspection, accepter de se pencher sur soi-même et ses façons de faire. " Les leaders eux-mêmes saisissent subjectivement ce qui les anime et ce qui peut devenir un ferment de leadership ", écrivait Laurent Lapierre dans le plus récent numéro de Gestion, une revue internationale à laquelle est associée HEC Montréal. Le titulaire de la Chaire de leadership Pierre-Péladeau et professeur à HEC signale en même temps l'importance de la conscience chez les leaders accomplis, " une capacité critique qui les conduit à connaître, bien avant les autres, leurs forces et leurs faiblesses ".

Pour lui, la prise de conscience est essentielle chez un leader. S'il ne fait pas attention aux autres, il est cuit. De là l'importance de travailler sur lui-même. " Le vrai leader est curieux de sa propre personne, dit-il. C'est ce qui le conduit, par exemple, à lire beaucoup de biographies ! Pas pour copier, mais pour s'interroger sur ce qui mène au génie chez des gens, comme Gandhi, qui savait se mettre au niveau de son auditoire. "

Il faut quand même faire attention. " On peut former un leader, mais ça prend un bon terreau ", dit Luc Brunet, directeur du programme Psychologie du travail et des organisations de l'Université de Montréal. " Si vous avez deux candidats, un qui est habile en gestion et un autre qui est habile dans les relations humaines, prenez le deuxième, parce que la gestion, ça s'apprend " !

L'essentiel, c'est une personne qui accepte l'importance des remises en question, " avec la volonté de mieux faire, ce qui requiert un peu d'humilité ", dit quant à lui Vincent Sabourin, directeur du Département de stratégie et responsabilité sociale de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM.

Cet article a été publié dans le Journal Les Affaires le 8 novembre 2008.

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