Aujourd’hui l’Europe, demain le reste du monde

Publié le 29/08/2009 à 15:57

Aujourd’hui l’Europe, demain le reste du monde

Publié le 29/08/2009 à 15:57

Deux modèles favorisent un haut taux de fertilité et, conséquemment, un haut taux d’emploi féminin: un État interventionniste et généreux, comme en Scandinavie et au Québec, ou un marché du travail flexible et ouvert, comme aux Etats-Unis.

Le pire des deux mondes est celui qui permet un accès à la modernité –travail, éducation – mais garde une mentalité traditionnelle et offre peu d’aide de l’État. Il s’agit de la «phase transitoire» décrite par l’économiste française Béatrice Majnoni d’Intignano. Ce passage définit les crises démographiques que vivent l’Italie, l’Espagne, la Grèce, l’Europe de l’Est et aussi le Japon, Taïwan, Hong Kong et surtout la Corée du Sud. Cette dernière affiche le taux de natalité le plus bas de la planète (1,1). Les femmes ne représentent que 40% de la main-d’œuvre. «Un cas extrême de changements très rapides dans la société, décrit Hans-Peter Kohler. Une nouvelle Italie, mais en pire.»

Et cela définira les prochains chocs démographiques. Selon l’ONU, les taux de fertilité de 25 pays en développement –dont Cuba, le Costa Rica, l’Iran, le Sri Lanka ou la Thaïlande- sont tout près ou sous le niveau de remplacement.

Là-bas, aussi, le monde change mais les sociétés ne se sont pas ajustées. Voilà les leçons que l’on peut tirer de l’Europe du Sud, conclut Hans-Peter Kohler : embrassez la modernité mais seulement partiellement, les femmes s’y sentiront comme dans un étau, et votre société sera en péril.

Quelques chiffres

- 2% des enfants tchèques de moins de 3 ans ont accès à un service de garde, contre 36% des petits néerlandais. - 80% des Allemandes et des Suisses qui travaillent le font à temps partiel.

- De 14 semaines, le commissaire européen d’origine tchèque Vladimir Spidla souhaite faire passer le congé de maternité obligatoire à 18 semaines et garantir le salaire complet durant cette période.

- L’incidence de la parentalité reste négative pour les femmes en Europe dans la plupart des États membres ainsi qu’en moyenne dans l’UE (-12,4 points) tandis qu’elle est positive pour les hommes (+7,3 points en moyenne) avec des différences importantes d’un état à l’autre.

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