Une idée géniale pour protéger la faune du Saint-Laurent

Publié le 14/09/2009 à 17:28

Une idée géniale pour protéger la faune du Saint-Laurent

Publié le 14/09/2009 à 17:28

Pour ceux et celles qui ont fait de la Gaspésie leur destination de vacances pour l’été 2009, vous avez peut-être remarqué le logo en forme de « fourchette bleue » dans un restaurant de Gaspé ou dans une poissonnerie de Matane ? Si vous êtes un ardent défenseur de la vie marine, vous en avez sans doute entendu parler.

 

La « fourchette bleue » est une initiative de l’organisme Exploramer, dont la mission est de sensibiliser le public à la préservation du milieu marin du Saint-Laurent. Avec cette idée géniale, Exploramer veut encourager une saine gestion des ressources marines et la protection de la biodiversité du Saint-Laurent.

 

Il s’agit d’un programme d’accréditation qui veut inciter les restaurants et poissonneries de la Gaspésie à faire découvrir les espèces comestibles, mais méconnues du Saint-Laurent.

 

Et pour être méconnues, elles le sont ! Du moins de mon point de vue montréalais : bigorneau, buccin commun, couteau de mer, maquereau, chaboisseau à épines courtes, chair de phoque, oursins verts, laminaires, grosse poule de mer, laitue de mer… Même des moules bleues sont au menu !

 

Mais qui veut bien manger de la grosse poule de mer ? Plusieurs personnes, si on se fie à la directrice générale d’Exploramer, Sandra Gauthier : « Le chef d’un restaurant participant m’a même confié que son menu « fourchette bleue » représente 60 % de ses ventes. On ne pensait pas que le programme serait aussi populaire. »

 

Et qui dit «popularité», dit «expansion». Il ne serait pas étonnant que les menus « fourchette bleue » atterrissent sur les tables des restaurants et les étals des poissonneries d’autres régions du Québec. « Il n’y a encore rien de certain, mais il y a beaucoup de demandes », affirme Sandra Gauthier. Le programme sera évalué à la fin octobre et une stratégie pour l’an prochain sera mise en place.

 

La mission demeurera la même, soit de permettre aux pêcheurs de diversifier leurs prises et de réduire la surpêche de certaines espèces.

 

Un programme semblable dans l’Ouest canadien

 

Le projet Sea Choice, dans l’Ouest canadien, partage la même vocation, mais s’y prend différemment. Il propose des listes de poissons et de fruits de mer que l’on peut ou non manger, en fonction de l’état des stocks.  

 

Cette approche ne correspondait pas avec la mission d’Exploramer. « Je me voyais mal dire à mon voisin de ne pas manger de la morue quand il est lui-même pêcheur de morue », dit Sandra Gauthier. Partez donc à la découverte de la fourchette bleue… et bon appétit !

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