Une équipe de R-D pour créer des jeux d'eau


Édition du 24 Septembre 2016

Une équipe de R-D pour créer des jeux d'eau


Édition du 24 Septembre 2016

Stephen Hamelin, de Vortex Aquatic Structures.

Au début, il s'agissait de remplacer des pataugeoires désuètes dans les parcs publics municipaux. Mais Vortex Aquatic Structures, une firme montréalaise désormais internationale de 180 employés, a révolutionné les jeux d'eau dans les parcs. Empreinte d'une forte conscience sociale, en plus de miser sur le design et l'expérience de jeu, l'entreprise de Pointe-Claire égaie désormais plusieurs régions du monde avec ses fleurs et ses canons à eau aux couleurs vives.

La chance de Vortex Aquatic Structures a été de s'introduire, en 1995, sur un marché de niche peu défriché. «À cette époque, les paysagistes chargés de l'aménagement des parcs utilisaient des fontaines conçues pour être avant tout décoratives», dit Stephen Hamelin, le fondateur et pdg.

Son atout a été sa vision. «On a apporté une autre dimension : celle du jeu», affirme l'ingénieur civil. Dotée d'une équipe de R-D de 12 à 15 personnes, principalement des ingénieurs et des designers industriels, l'entreprise a conçu des installations ludiques au design marquant. Fleurs qui se remplissent d'eau et se déversent sur les enfants, canons à eau, fontaines d'eau provenant du sol, glissades...

Ses produits sont désormais commercialisés dans des hôtels et des parcs d'attractions. Le chiffre d'affaires connaît une croissance annuelle de 30 %. La marque est présente dans 35 pays en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Les innovations de Vortex ont été récompensées à plusieurs reprises. Elle a notamment reçu le prix MVP 2015, décerné par le magazine Aquatics International, pour son produit Watermark, une installation qui crée des figures et des mots en synchronisant des lumières avec des jets d'eau.

Mais il a fallu du temps pour convaincre les municipalités de prendre le virage. «Il y avait beaucoup d'intérêt pour nos produits, mais aussi beaucoup de questions techniques sur l'installation, l'entretien, la sécurité, l'origine de l'eau, etc. Il a fallu faire oeuvre d'éducation», raconte Stephen Hamelin. L'entrepreneur a mis en place un réseau de sept installateurs au Québec et offre également le service en interne en Europe et aux États-Unis.

La conscience sociale comme moteur

L'innovation est partie d'une idée : «Transformer les jeux d'eau dans les parcs publics en lieux qui permettent aux gens de se retrouver et de partager des moments», souligne Stephen Hamelin. Son rêve : «Créer un lien social, pas seulement des structures qui lancent de l'eau».

L'entrepreneur s'est inspiré d'études sur le développement moteur et cognitif de l'enfant pour concevoir ses installations. Les structures élaborées par Vortex ont ainsi été pensées afin que les petits créent de nouveaux liens en jouant. «Ils se mettent à plusieurs sous les fleurs pour attendre qu'elles se remplissent puis se déversent sur eux. Ils s'arrosent avec le canon à eau. Ils se font souvent de nouveaux amis en jouant», dit Stephen Hamelin. Tandis qu'il est difficile de détourner un enfant de ses écrans aujourd'hui, les jeux d'eau sont toujours une proposition gagnante, soutient le papa de deux petites filles.

Depuis sa création, Vortex n'a cessé d'innover. L'entreprise investit entre 4 et 7 % de son chiffre d'affaires dans la R-D. «Au fil des ans, on a concentré nos efforts sur différents aspects. D'abord, il a fallu rassurer les municipalités sur la fiabilité des jeux et faire la preuve de concept [démonstration de faisabilité]. Ensuite, on a développé l'aspect ludique. Puis, quand le développement durable a commencé à être un enjeu, on a mis au point des techniques pour réduire l'impact de nos installations sur l'environnement», explique Stephen Hamelin, qui a bénéficié de l'aide de l'Institut de développement de produits pour l'étape de l'écoconception.

Désormais, l'eau est récupérée, filtrée et réinjectée dans les jeux, ou bien réutilisée dans d'autres activités comme l'irrigation. Quand elle ne peut pas être réutilisée, des systèmes réduisent la quantité d'eau injectée.

Conscient du fait que l'innovation est un combat de tous les instants, Stephen Hamelin travaille avec son équipe pour que la prochaine évolution améliore encore l'expérience du public. «On pourrait rendre les plateformes encore plus flexibles et utiles en accueillant des événements autour des espaces de jeux d'eau», avance le pdg. Du côté des utilisateurs, des améliorations à la gestion connectée des installations (consommation, qualité de l'eau, etc.) seront aussi apportées dans un futur proche.

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