S'associer très tôt avec les grandes pharmaceutiques

Publié le 10/04/2010 à 00:00

S'associer très tôt avec les grandes pharmaceutiques

Publié le 10/04/2010 à 00:00

Par Les Affaires

Un tien vaut mieux que deux tu l'auras, se sont dit les dirigeants de Caprion Protéo-mique quand ils ont eu à choisir une stratégie d'affaires. Ils ont vu juste, car la PME a pu croître là ou plusieurs ont échoué, forcées de jeter l'éponge faute d'argent.

La société montréalaise a mis au point un outil diagnostique qui identifie les protéines, des biomarqueurs, permettant de déceler des maladies qui, autrement, seraient détectées trop tard.

Grâce à une technologie si prometteuse, la tentation d'élaborer des produits visant à développer des marqueurs diagnostiques était grande. Prudents, les dirigeants de Caprion Protéomique ont plutôt choisi de s'allier des partenaires et d'orienter d'abord leurs efforts sur le développement d'une technologie qui permet de personnaliser les traitements.

" De nombreux patients prennent des médicaments, qui n'ont pas les effets désirés. De façon générale, ils sont efficaces pour seulement 30 à 40 % des patients. Au moyen de notre technologie, nous pouvons trouver dans le sang des protéines qui prédiront si le médicament sera efficace ou non ", explique Martin LeBlanc, président de la société qui emploie une quarantaine de personnes.

" C'est très intéressant à la fois pour le public, qui évite de prendre un médicament inefficace, et pour les sociétés pharmaceutiques, qui peuvent prouver l'efficacité de leurs produits sur une population qui répond bien à leurs médicaments ", dit-il.

Des partenariats payants

Caprion Protéomique a signé des partenariats avec une trentaine de sociétés pharmaceutiques parmi les plus importantes, comme Johnson & Johnson et Merck Frosst.

En travaillant avec les pharmaceutiques, elle a eu accès gratuitement à de précieux échantillons qu'elle aurait dû acheter à fort prix si elle n'avait pas orienté son développement sur les besoins de ses partenaires. " Cette stratégie nous a permis de survivre. Plusieurs de nos concurrents ont choisi de développer leurs propres outils diagnostiques et ils ont fini par manquer de fonds. Ils devaient payer les échantillons et n'avaient aucun revenu ", résume M. LeBlanc.

En axant l'innovation sur les exigences de ses partenaires, l'entreprise, qui s'est lancée dans la protéomique en 2000, a atteint rapidement la rentabilité. " Depuis 2006, nous sommes profitables. Cela a été très rapide ", analyse le président de Caprion Protéomique.

Pour croître encore, l'entreprise continue de positionner son innovation par rapport à ses clients. " Nous essayons de bien comprendre comment les pharmaceutiques fonctionnent pour bien les influencer. Se brancher sur leurs besoins, c'est la clé ", affirme Martin LeBlanc.

Outil de diagnostic

Caprion Protéomique n'a pas abandonné l'idée de développer un outil pour diagnostiquer des maladies. L'entreprise effectue de la recherche afin de développer des marqueurs pour la tuberculose et le diabète. Grâce à l'aide financière du gouvernement américain, l'entreprise montréalaise a entamé l'automne dernier un projet de recherche afin de trouver la meilleure façon de dépister la tuberculose.

" L'idée, c'est surtout de venir en aide aux gens de pays en développement. Il n'existe pas vraiment de moyen de repérer la tuberculose chez des gens immunosupprimés. Et dans ces pays, le sida est très présent", explique Martin LeBlanc.

Des partenaires au Brésil, en Afrique du Sud, aux États-Unis et en Haïti ont fourni les échantillons nécessaires au développement de cette innovation qui pourrait voir le jour d'ici trois ans.

Une collaboration semblable avec des centres de santé et de recherche au Québec a également permis de lancer un projet de recherche de marqueurs qui pouvaient prédire à quel moment le diabète surviendra chez un individu à risque.

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