Livres électroniques : certaines maisons d'édition expérimentent

Publié le 22/01/2010 à 11:25

Livres électroniques : certaines maisons d'édition expérimentent

Publié le 22/01/2010 à 11:25

Photo : LesAffaires.tv

BLOGUE. Avec le développement du marché des livres électroniques, les maisons d’édition expérimentent différentes avenues pour mousser leurs ventes et mettre à profit cette tendance grandissante.

 

L’éditeur Hachette publiera ainsi une version numérique du livre « War » de Sebastian Junger accompagné de vidéos basées sur les reportages de l’auteur en Afghanistan. Ces vidéos sont une première pour l’éditeur français.

 

Pour sa part, O’Reilly Media a décidé d’offrir un forfait de 42,99 $ par mois pour un accès illimité à ses 10 000 titres, vidéos et manuscrits pas encore publiés.

 

Une stratégie qui a porté ses fruits puisque l’entreprise rapporte que ce forfait représente maintenant 20 % de ses revenus, selon un article de Business Week. Ce forfait a connu un franc succès auprès des entreprises et des universités.

 

L’éditeur californien a également développé un site Internet pour un de ses nouveaux livres, The Real World Haskell, un guide d’utilisateur pour le langage de programmation Haskell. Le site permet aux internautes d’ajouter leurs commentaires sur le contenu du manuscrit avant qu’il soit publié. Une nouveauté chez O’Reilly qui a d’ailleurs plu à l’entreprise, aux auteurs et aux lecteurs.

 

Les éditeurs sont également en recherche active pour développer des applications pour le iPhone et le iPod Touch, un marché de plus de 50 millions de consommateurs qu’ils ne peuvent ignorer, a expliqué Tim O’Reilly de O’Reilly Media à Business Week.

 

Amazon en donnera plus aux auteurs et éditeurs

 

Amazon, le géant de la vente de livres en ligne, a décidé de réajuster les redevances qu’elle accorde aux auteurs et aux éditeurs en leur donnant une plus grande part des profits provenant des livres vendus en format électronique, selon ce que l’entreprise a rapporté le 20 janvier 2010.

 

À compter de juin 2010, l’entreprise remettra 70 % du prix de chaque livre vendu, après livraison, pour son lecteur électronique Kindle. À titre d’exemple, les auteurs pourront maintenant recevoir 6,25 $ US par exemplaire vendu à 8,99 $. Auparavant, l’auteur aurait reçu 3,15 $ US.

 

Avec quelques exceptions près

 

Évidemment, il y a toujours un « mais ». Amazon a établi quelques critères pour ce nouveau barème de revenu pour les auteurs et les éditeurs.

 

Le livre doit être vendu au même prix ou moindre que chez le concurrent. Amazon indique également que le livre électronique doit être vendu entre 2,99 $ US et 9,99 $ US, doit être vendu au moins 20 % moins cher que sa version papier et que cette structure est applicable qu’aux livres vendus aux États-Unis. Finalement, le livre électronique doit être offert partout où l’auteur ou l’éditeur possède les droits de propriété intellectuelle.

 

« On s’arrachera les livres électroniques »

 

Les ventes de liseuses, soit tous les Kindle et les eReaders de ce monde, devraient croître en 2010, mais ralentir dès 2011, selon les Prédictions TMT de Deloitte Canada.

 

Toutefois, ce ralentissement ne nuira pas aux ventes des livres électroniques, lesquelles devraient continuer à monter en flèche. Ce qu’on verra, soutient Duncan Stewart, directeur de la recherche chez Deloitte Canada et coauteur des Prédictions TMT de Deloitte Canada, est davantage de lecture sur des téléphones intelligents et les écrans d’ordinateurs portatifs. Une des raisons pour laquelle les maisons d’édition investissent autant dans le développement d’applications à cette fin!

 

Revenez sur « à l’avant-garde » lundi où je publierai une entrevue avec Philippe Laperle, directeur, achats et mise en marché chez Archambault. Nous discuterons de la stratégie d’Archambault face à cette popularité grandissante des livres électroniques.

 

Avec Business Week et La Presse Canadienne

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