Le retard des pharmaceutiques sur le Web

Publié le 26/11/2009 à 09:55

Le retard des pharmaceutiques sur le Web

Publié le 26/11/2009 à 09:55

Photo : Bloomberg

Les fabricants de produits pharmaceutiques ont dépensé plus de 4 milliards de dollars américains en publicité l’an dernier. Alors comment se fait-il que seulement 4 % des dépenses étaient consacrées au Web ? Pourquoi l’industrie pharmaceutique tarde-t-elle à se faire connaître sur la Toile ?

 

Une réponse : la Food & Drug Administration (FDA). Cette agence gouvernementale a pour mandat d’autoriser la commercialisation des médicaments aux États-Unis et de s’assurer que tous les produits contenant des substances nouvelles ont été testés par les entreprises.

 

La FDA a tenu deux jours de débat en novembre afin de déterminer les règlements entourant l’utilisation des réseaux sociaux par les pharmaceutiques. Plus de 800 personnes ont participé et ont démontré leur impatience quant à la lenteur de la FDA dans cette affaire.

 

Les fabricants de produits pharmaceutiques ont expérimenté l’Internet un peu plus tôt cette année en achetant des publicités « pop-up » sur Google et Yahoo. Mais cet effort de marketing a été subitement interrompu en avril lorsque la FDA a envoyé des lettres aux 14 entreprises concernées leur demandant d’indiquer les effets secondaires des produits dans leur publicité.

 

Cette question de la présence des entreprises pharmaceutiques sur la Toile est soulevée dans un récent article du BusinessWeek alors que de plus en plus de citoyens se tournent vers le Web pour trouver des réponses à leurs questions de santé. Or, plusieurs forums amateurs et de fausses informations flottent sur Internet, donnant souvent de mauvais renseignements.

 

Les citoyens cherchent des réponses sur le Web

 

Selon un sondage cité par le magazine, 60 % des Américains disent se renseigner sur le Web et les réseaux sociaux lorsqu’ils ont des questions concernant des symptômes, des traitements ou des diagnostics de santé.

 

Plusieurs entreprises pharmaceutiques ont des comptes Twitter, Facebook et autres sites de la sorte, mais n’interagissent pas directement avec les citoyens pour répondre à leur question. Leur utilisation se restreint à la transmission de nouvelles concernant leur industrie et leurs produits.

 

Au Canada par exemple, le bureau d’Algorithme Pharma Montréal est présent sur Twitter, mais simplement pour faire la publicité de ses essais cliniques, soit la même chose que ce qu’on voit dans toutes leurs publicités.

 

En matière de publicité, la réglementation canadienne se lit comme suis : "" Seuls les produits de santé dont la vente est autorisée au Canada par Santé Canada peuvent faire l'objet de publicité. Santé Canada veille à ce que l'information contenue dans la publicité d'un produit de santé ne soit ni fausse, ni trompeuse, ni mensongère. Le Ministère peut intervenir lorsqu'un message publicitaire présente un risque important pour la santé, dans le cas où une solution n'aurait pas été possible par le biais des mécanismes de traitement des plaintes des organismes indépendants, lorsqu'un médicament d'ordonnance fait illégalement l'objet de publicité destinée aux consommateurs ou lorsqu'un produit de santé non autorisé fait l'objet de publicité. La publicité des produits de santé est examinée et pré-approuvée par des organismes indépendants."

 

Rien de plus précis concernant l'Internet.

 

Certes, il faut des règlements entourant l’utilisation de ces réseaux sociaux par les pharmaceutiques, lesquels ne seront sûrement pas disponibles avant l’été 2010, mais une question demeure : les entreprises conseilleront-elles seulement leurs produits, aux dépens d’un meilleur produit pour un citoyen qu’elles ne fabriquent pas ?

 

PLUS : Why Drugmakers Don't Twitter

 

 

 

 

 

 

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